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Pascal Rossignol Source: Reuters
Un CRS devant des migrants à genoux à Calais le 1er juin 2017
Après avoir procédé à l'évacuation d'un camp de migrants de
Grande-Synthe, des CRS ont eu la surprise de voir les expulsés
installés dans l'hôtel qui leur était destiné. Les policiers,
dépités, ont alors dû plier bagage.
Des CRS délogés par des migrants ? C'est ce qu'affirment des
messages circulant sur les réseaux sociaux après la journée du 19
septembre, où plusieurs compagnies policières ont procédé
à l'expulsion du campement sauvage de Puythouck, à Grande-Synthe.
«Après 14 heures de service, on apprend avec stupeur qu’un
bus de migrants interpellés par nos soins arrive dans notre hôtel,
dans nos chambres. Il nous est demandé de quitter nos chambres. Oui
oui les amis. On se fait virer par les migrants. Nous sommes dans
l'attente d’un hôtel», peut-on lire sur un message posté par
l'association Mobilisation
des policiers en colère.
L'information a été
confirmée par le syndicat Unsa police. «Au retour de leur mission,
la CRS 16 ne s'attendait pas à revoir comme voisins de chambre les
migrants du camp évacué. […] Comble du comble, ce sont les
policiers qui ont dû plier bagage», a fait savoir l'organisation
sur Facebook.
Le 19 septembre,
plusieurs centaines de migrants ont été évacués du campement
sauvage de Puythouck, à Grande-Synthe, sur ordre du ministre de
l'Intérieur Gérard Collomb. L'Office français de
l'immigration et de l'intégration (Ofii) avait pourtant annoncé que
l'opération avait été préparée en amont et que plus de 400
places d'hébergement avaient été dégagées dans les centres
d'accueil et d'orientation (CAO) pour les mises à
l'abri.