L’État cherche toujours plus d’argent pour rembourser la dette, financer des projets fumeux, une politique migratoire criminelle, une classe politique corrompue. Alors que les péages d’autoroutes représentent une manne financière incroyable, nos « élites » vont renouveler les concessions aux sociétés privées pour un bénéfice estimée à 14.7 milliards d’euros.
Lu sur 20 minutes : Si l’Etat prolonge les contrats de concession des sociétés d’autoroutes, il fera gagner à ces dernières 14,7 milliards d’euros, révèle Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Ce scénario est plus que probable: en 2013, le gouvernement a signé un plan de relance autoroutier avec les trois majors du secteur -Abertis, Eiffage et Vinci. Le principe? Ces sociétés s’engagent à réaliser pour 3,2 milliards d’euros de travaux de rénovation et d’entretien du réseau autoroutier et en échange, elles voient la durée de leurs contrats, qui doivent s’achever entre 2027 et 2033, s’allonger de plusieurs années.
«Selon un document que nous avons pu consulter, ce sont 14,7 milliards d’euros qu’empocheraient les autoroutiers durant les deux, trois, voire quatre ans de rab que l’Etat s’apprête à leur accorder», écrit Le Parisien-Aujourd’hui en France. Qui résume: «Là où Vinci, Eiffage et Abertis investiraient 1 euro, ils en récolteraient en moyenne 4,5».
Un avantage fiscal conséquentLe quotidien rappelle par ailleurs que les sociétés d’autoroutes bénéficient d’un avantage fiscal conséquent: elles peuvent déduire de leurs impôts la totalité de leurs charges d’intérêt d’emprunt. Le fait que ces charges ne soient pas plafonnées, comme c’est le cas pour les autres entreprises, entraîne un manque à gagner pour l’Etat d’environ 60 millions d’euros par an.
Ces avantages permettent aux autoroutiers de décrocher un «taux de rentabilité interne, qui mesure le rendement, de 7,7%», révèle le quotidien, soit plus que ce que prévoyaient les contrats (6,4%). Rappelons que le taux de profit net des sociétés d’autoroutes s’échelonne de 20 à 24% et que la privatisation du réseau autoroutier est totale depuis 2006.
Dans une récente interview accordée à 20 Minutes, Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, rappelait qu’en dix ans, «le prix du kilomètre parcouru sur autoroute a augmenté en moyenne de 16,4%, soit deux fois plus vite que l’inflation».