Jeudi 21 février se sont ouvertes, en Belgique, des discussions relatives à l’euthanasie : se déroulant dans le cadre de la Commission de la Justice et des Affaires sociales du Sénat, elles ont envisagé la possibilité d’une extension de l’autorisation faite aux mineurs d’avoir recours à l’euthanasie.
La RTBF rapporte en effet que «la question de l’âge est une donnée centrale dans les discussions qui ont démarré mercredi à propos des mineurs qu’une majorité de sénateurs souhaitent voir apparaître parmi les bénéficiaires de la loi actuelle».
Le but d’une telle extension ? Mettre fin à l’euthanasie des mineurs, pratiquée, paraît-il, de manière régulière quoi qu’illégale. Le Figaro souligne en effet que «l’un des experts auditionnés mercredi au Sénat a affirmé qu’il était ‘évident’ que l’euthanasie était déjà pratiquée chez des mineurs, hors du cadre légal. ‘Nous le savons tous’, a souligné Dominique Biarent, chef du service des soins intensifs à l’Hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola, précisant qu’il s’agissait d’euthanasie ‘active’. Pour tenir compte de cette réalité, ‘les médecins ont besoin d’un cadre légal, a-t-elle insisté, citée par l’agence Belga. Ils doivent pouvoir agir sans devoir se demander si leurs collègues devront leur apporter des oranges‘».
Voilà donc où a mené la légalisation de l’euthanasie en Belgique : des enfants sont régulièrement euthanasiés, et dans la plus stricte illégalité ! Et ces bons médecins de le souligner pudiquement, comme si l’information était banale. Cynique ! Pour remédier à de tels abus ? Étendons donc la légalisation de l’euthanasie aux mineurs ! Ainsi, ce qui était illégal deviendra légal… C’est tellement plus simple que de fermer la boite de Pandore !! Car il est évident qu’une telle légalisation n’encadrera rien du tout :
celle de l’euthanasie a déjà permis les abus que l’on évoque à propos des enfants ; la nouvelle suscitera de nouvelles occasions d’abus, plus grandes encore puisque le principe sera acté. C’est sans fin. Ouvrir plus grand la boite de Pandore pour limiter les abus que sa première ouverture à permis, c’est absurde ! Car des abus, il y en aura dorénavant à la pelle !!
C’est le principe de l’euthanasie lui-même qui est criminel. Donner la mort pour faire cesser la souffrance est un raccourci un peu rapide et, permettez-nous, moralement suspect. L’homme en effet n’a pas à légiférer, à partir de cas particuliers pris à chaud, et sous le coup de l’émotion, sur la vie et sur la mort : car il n’en est pas le maître. Sauf à pouvoir ressusciter les morts, il doit humblement reconnaitre que de telles lois lui échappent, car il n’est pas lui-même l’auteur de la vie.
Accompagner les personnes en fin de vie au seuil de la mort, ce n’est pas les pousser dans l’escalier de la mort…