Vous souhaitez savoir si les propos tenus par Bernard-Henri Lévy au sujet du changement de nom de l’Iran dans l’émission On n’est pas couché diffusée sur France 2 le 7 avril 2018 sont corrects (à partir de 8 mins 35 dans la vidéo ci-dessus). Voici ce que le philosophe a répondu à Laurent Ruquier, qui voulait en savoir plus sur cet épisode :
Je crois que c’est une histoire surtout incroyable et en effet que très peu de gens savent. En tout cas, je ne l’ai lue nulle part et je la raconte en détail. Je l’ai découverte d’ailleurs au Kurdistan.
Le 21 mars 1935, la Perse décide de changer de nom et de s’appeler l’Iran sur ordre de l’Allemagne. Et pourquoi? Parce que Iran ça veut dire en persan, en farsi, ça veut dire le pays des Aryens. Et l’Allemagne nazie, qui est à l’époque en pleine ascension propose aux Persans le deal du siècle. L’Allemagne nazie dit aux Persans: On va faire, vous les Aryens de l’Est. Nous on fera les Aryens de l’Ouest.
On va faire une chouette aventure commune, on va dominer le monde. Et les Iraniens acceptent le deal. Et on a cet espèce de coup d’état sémantique incroyable, où ce pays parce que la Perse c’est pas rien. La Perse c’est une poésie, c’est des porcelaines, c’est un art extraordinaire. C’est tellement de choses, c’est une civilisation immense, c’est la civilisation achéménide. La Perse décide ce jour-là de tirer un trait sur ce passé là pour s’allier à l’Allemagne nazie
Pour vérifier les propos de BHL (rapportés du Kurdistan et qu’il dit n’avoir jamais lu ailleurs), CheckNews a contacté plusieurs chercheurs du laboratoire pluridisciplinaire «Mondes Iranien et Indien», qui relève des tutelles du CNRS, de l’Université Sorbonne nouvelle, de l’École Pratique des Hautes Études et de l’Institut National de Langues et Civilisations Orientales. Nous avons pu joindre les historiens Yann Richard, Florence Hellot, Denis Hermann ainsi que le géographe Bernard Hourcade.
Tous nous ont fait part de leur surprise, voire de leurs ricanements en découvrant l’histoire racontée par Bernard-Henri Lévy sur France 2. Aucun n’estime que le changement de nom de Perse en Iran, qui a bien eu lieu en 1935, n’est lié à un «ordre de l’Allemagne» nazie.
Par mail, l’historienne Florence Hellot indique:
L’appellation Iran est très ancienne et, au 19e siècle, sur les en-têtes des correspondances officielles diplomatiques, lors de la reprise des relations franco-iraniennes et de l’ouverture des légations à Téhéran et à Paris (au cours des années 1850) les termes persans utilisés par les Iraniens pour évoquer leur légation étaient «Légation d’Iran à Paris» et non «Légation de Perse à Paris»… Mais leur traduction française était «Légation de Perse à Paris». Les Occidentaux avaient pris l’habitude de se référer à la Perse de Darius ou à d’autres pages du passé et désignaient ce pays comme la Perse. Le terme «Iran» renvoyait lui-même à l’ancien pays des Aryens … mais pas forcément les Aryens de Gobineau (ou des nazis). En 1935 Rezâ Shâh a imposé le seul terme «Iran».
De la même manière, l’historien Denis Hermann nous explique que «le changement de nom date bien de 1935. Néanmoins le terme «Iran» est déjà utilisé depuis le 19ème siècle» et détaille que ce serait pour des raisons diplomatiques que le nom a été changé. Un choix qui se traduit par cette anecdote: «L’Iran a imposé à ses interlocuteurs le changement de son nom. Ses représentations diplomatiques renvoyaient tout courrier qui était adressé à la Perse». Comme son confrère Bernard Hourcade, il nous conseille de nous adresser à l’historien Yann Richard, qui connaît très bien le sujet.
Yann Richard est un fin connaisseur de l’histoire de l’Iran et l’auteur du livre L’Iran de 1800 à nos jours (Flammarion). Comme ses collègues, il nous répète:
L’Iran n’a jamais changé de nom, car les Iraniens employaient déjà ce nom depuis longtemps pour désigner leur pays. En 1935, alors que le pays était en pleine phase de réformes, son dirigeant Rezâ Shâh a voulu couper les étrangers des fantasmes et des images qu’ils avaient de la Perse. En choisissant le nom Iran, il veut dire «Nous sommes un pays moderne».
Catégorique, il estime que le changement de nom n’a rien à voir avec un quelconque ordre venue de l’Allemagne nazie. Le tropisme pro-allemand des Iraniens ne date pas de l’Allemagne nazie mais de la Première guerre mondiale. Enfin il nous indique que nous devrions inviter BHL à lire son livre L’Iran de 1800 à nos jours «de la part de Yann Richard». Dans son chapitre 9, «De la Perse à l’Iran, les relations étrangères», il y note plus en détail:
En 1935, Rezâ Shâh imposa aux chancelleries étrangères de ne plus appeler son pays la Perse, mais désormais l’Iran, un nom qui n’était guère utilisé en Occident que par les géographes, pour désigner les hauts plateaux entre le Zagros et l’Alborz. Pour les Iraniens, le nom de leur pays avait toujours été Iran, un ethnonyme qui signifie originellement « la terre des Aryens». C’est un peu comme si les Allemands demandaient que leur pays soit désormais appelé la Teutonie, Deutschland. Le changement de nom symbolisait parfaitement la volonté affichée de se montrer autrement aux yeux du monde : les Occidentaux connaissaient le pays sous un vocable utilisé dès l’Antiquité, associé dans la conscience collective aux tapis, à la poésie, à la littérature, à l’architecture… et à l’exotisme. Imposer un nom différent, c’était attirer le regard vers un pays moderne, producteur de pétrole, industrialisé et ouvert sur le monde.
Le changement manifestait également la volonté du souverain de prendre l’initiative dans ses relations avec le reste du monde, à l’inverse de ce qui s’était passé sous les Qâjâr.
Enfin, une réponse nous est venue d’Ali Kalirad, professeur adjoint d’histoire à l’université de Téhéran. Elle va dans le même sens que les historiens cités ci-dessus.
En 1935, le gouvernement iranien informa les gouvernements étrangers et les corps internationaux de cesser l’usage courant du nom «Perse» et d’utiliser le terme «Iran» à la place, mais cela n’a rien à voir avec l’Allemagne nazie. Le terme Iran, qui d’un point de vue étymologique – et dans une interprétation générale signifie «le pays des Aryens» est un mot très ancien et les personnes qui vivent dans cette partie du monde particulière – le plateau Iranien – se sont toujours appelés eux-mêmes les Iraniens. La Perse, où pour être plus précis, le pays des Persans, forme la partie Sud Ouest du plateau iranien et a été le ressort principal de certaines dynasties de l’ancien Iran telles que les Achéménides (environ de 700 à 330 avant Jésus Christ.) ou des Sassanides (de 224 à 650 de notre ère) et a d’une certaines façon supplanter le terme plus général qu’est l’Iran. C’est pour cela que d’un point de vue occidental, des Grecs anciens à l’ère romaine et jusqu’à la période moderne, même si les Iraniens se sont toujours considérés comme des «Iraniens», nous avons été appelés des Perses en Occident.»
A la minute 49 : on apprend du petit moix que les chrétiens sont des crétins et le pluri-entartré répond deux fois par l’affirmative. Suit une très bonne blague sur l’équidistance confessionnelle du pouvoir aux Etats-unis.
quand BHL prend la parole , c’est toujours pour enseigner la bonne doctrine cacher:
« tous ceux qui ne sont pas en adoration devant le chandelier à 7 branches
sont diaboliques;
ne sont que des idolâtres impurs au service du Prince des démons , le socialiste Adolphe , lequel est monté des profondeurs des enfers pour répandre la haine antisémite sur terre « .
Zend, airyana, demeure des Aryas, du sanscrit ārya, homme de bonne race.
La bonne doctrine, c’est toujours celle dictée par « La communauté souffrante » signé : Un goy.
mais pourquoi on parle d’ un inculte qui se croit supérieur aux autre il mérite que le mépris de notre part puisque pour se personnage nous somme que des goys qu il retour chez lui en terre promise
signé un autre goy