L’un des gardes du corps de Radovan Karadzic, le dirigeant des Serbes de Bosnie au début des années 90, était un agent des services de renseignement français, a raconté hier le général Jean Heinrich, ancien de la DGSE et de la DRM puis commandant adjoint des forces de l’Otan (Ifor) en Bosnie, lors d’un colloque sur François Mitterrand et la Défense.
L’officier, aujourd’hui à la retraite, a reconnu qu’à l’époque où il était en activité les criminels de guerre inculpés par le TPI de La Haye n’étaient pas vraiment recherchés par l’Otan – et donc par l’armée française. Ce n’est qu’à la fin des années 90 que la traque est devenue une priorité.
«Nous savions en permanence où était Karadzic» a reconnu le général Jean Heinrich – ce qui, de son aveu même, n’était pas le cas pour l’autre responsable des Serbes de Bosnie, le général Mladic.
Les deux hommes ont finalement été arrêtés et déférés au TPI.
Source : Secret Défense