L’Elysée a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre la livraison des deux Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) à la Russie, sur fond de conflit larvé (pour ne pas dire guerre froide) lié à la situation ukrainienne. Outre la question de la réputation commerciale de la France vis-à-vis de potentiels acheteurs (rappelons que les clients de nos Rafale, VBCI ou CAESAR se comptent sur les doigts d’une main…), cette décision va avoir un coût, et un sérieux coût, notamment judiciaire. La Russie a payé le premier bâtiment et est donc en droit d’intenter à la France une action judiciaire internationale qui devrait si elle était lancée, aboutir sur une très forte somme à reverser à la Russie. Qui paiera ? Pöutine, magnanime, a déclaré par la voix d’un vice-ministre qu’il allait patienter avant d’intenter une action. De la sorte, c’est bel et bien « notre » président qui endosse le costume du parfait goujat doublé d’un imbécile hors norme. Rien de nouveau sous notre pauvre soleil.