Au printemps 2018, nous évoquions les fameux murs de Carcassonne qui allaient être défigurés par une œuvre d’art contemporain, en écrivant que « les escrocs de l’art contemporain sont incapables de signifier quelque chose sans s’appuyer sur l’art véritable, celui de jadis, et en le souillant bien sûr. »
Or, la souillure de cette escroquerie à l’art se révèle être finalement une claire dégradation du support, et alors que cette farce ne devait durer que quelques semaines, on apprend que les dégâts sont toujours là et risquent d’être longtemps visibles :
« Voilà plus d’un an que l’œuvre du peintre plasticien Felice Varini s’est envolée par-dessus les remparts de la Cité médiévale. Cet habillage spectaculaire, fait de feuilles d’aluminium peintes en jaune, permettait aux visiteurs de découvrir ses «cercles concentriques excentriques» flashy sur le principe de l’anamorphose, jouant avec l’architecture crénelée de la forteresse. […]
Cette création contemporaine, qui s’est inspirée de l’architecture de la Cité, a par contre un revers à sa médaille, et non des moindres. L’œuvre n’est, en réalité, pas si éphémère que cela puisque les traces laissées sur la pierre, plus d’un an après son démontage, continuent à zébrer les remparts moyenâgeux.
Ces marques bien visibles pourraient désormais chagriner quelques-uns, voire beaucoup, des amateurs de vieilles pierres, et les emmener légitimement à s’interroger sur la raison de leur présence.
Les Monuments Nationaux, le Ministère de la Culture, soucieux de la préservation et de la présentation du patrimoine, se sont-ils posé la question des éventuels effets indésirables de l’œuvre sur le monument ? » (Source la Dépêche)