9 octobre : la Saint Denis

Nous fêtons Saint Denis, évangélisateur des Gaules et martyr, 1er évêque de Paris.


Il est représenté tenant sa tête dans les mains, car Denis, décapité à Montmartre (le « mont des martyrs ») a marché vers le nord pendant six kilomètres, sa tête sous le bras, par le chemin qui sera nommé rue des Martyrs.

À la fin de son trajet, il donna sa tête à une femme pieuse originaire de la noblesse romaine et nommée Catulla, puis s’écroula. On l’ensevelit à cet endroit précis et on y édifia une basilique en son honneur. La ville s’appelle aujourd’hui Saint-Denis.
Vénéré par la chevalerie française, il a donné son nom au cri de guerre des rois capétiens : « Montjoie ! Saint Denis ! »

C’était un… 8 octobre

• 1792 : influencée tant par la franc-maçonnerie que par l’Antiquité gréco-romaine, la Convention décrète que le sceau officiel de la République française sera une femme représentant la déesse Liberté. « Marianne » est née, coiffée d’un bonnet phrygien (le bonnet des esclaves affranchis à Rome).

• 1937 : décès à Paris, de Marcel Habert, dit Marcel-Habert, député nationaliste de 1893 à 1901 (quand il fut déchu de son mandat et banni par le gouvernement), puis de 1919 à 1924.
Il fut le véritable second de Paul Déroulède au sein de la Ligue des Patriotes, où il faillit lui succéder en 1914.

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C’était un 25 septembre 1915…

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l’écrivain comte Léon de Montesquiou-Fezensac, secrétaire général de la Ligue d’Action française, qui a rejoint comme lieutenant le 2e de marche du 2e Etranger, tombe « glorieusement » sur le front de Souain, sur le terrain même de la fameuse bataille des champs catalauniques, à l’âge de 42 ans.

18 septembre 1981 : abolition de la peine de mort en France

Le projet de loi abolissant la peine capitale, présenté par Robert Badinter, fut adopté par l’Assemblée nationale le 18 septembre 1981 (par la majorité de gauche mais aussi certaines voix de droite dont celles de Jacques Chirac et de Philippe Séguin), puis par le Sénat le 30 septembre 1981.
Badinter, avocat cosmopolite né en 1928, fut l’artisan majeur de cette petite révolution judiciaire (avec François Mitterrand, dont ce fut l’une des premières mesures), qu’il avait entamée en défendant et  sauvant de la guillotine Patrick Henry.
Ce dernier avait assassiné un enfant de 8 ans, qu’il avait kidnappé en demandant une rançon. Son procès s’ouvrit en 1977 et le tueur fut condamné à la prison à vie au lieu de la peine capitale.
Bien sûr, sa « perpétuité » n’atteint pas son terme et pris fin en 2001 alors que le détenu avait 48 ans.

La traditionnelle pyramide des peines lourdes fut décapitée avec l’abolition de la peine de mort, qui fut prise contre l’avis majoritaire des Français à l’époque !
En effet d’après des sondages d’octobre 1981, 62% des Français voulaient le maintien. Telle est la démocratie…
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C’était aussi un 8 septembre… 1944 : arrestation de Charles Maurras

Maurras lors de son procès. Lyon, 1945.

Ce chef et penseur nationaliste et royaliste, âgé de 76 ans, est arrêté pour « faits de collaboration » et sera condamné à la prison à perpétuité pour « intelligence avec l’ennemi », bien qu’il fut sa vie durant d’une grande hostilité à l’Allemagne.

L’arrestation est faite sur ordre d’Yves Farge, nommé par De Gaulle « Commissaire de la République » pour la région rhodanienne. Farge était un dirigeant communiste, engagé dans la « Résistance » (seulement après la rupture du pacte germano-soviétique), qui reçut le « prix Staline pour la paix » (sic).

C’était un 6 septembre… :

1683: décès de Jean-Baptiste Colbert.
Initialement chargé des finances du Royaume, Colbert, qui meurt à 64 ans, a exercé peu à peu son influence dans tous les domaines, tout au long des 22 années passées au service du Roi-Soleil. D’abord Commissaire aux Armées, à la fin de la Guerre de Trente Ans, Colbert à la mort de Mazarin, est nommé Intendant ce qui lui permet de gagner la confiance de Louis XIV.
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4 septembre 1768 : naissance de François-René de Chateaubriand

à Saint-Malo.
Il fut un écrivain romantique et homme politique français. Il est considéré comme l’une des figures centrales du romantisme français et de la littérature française en général.

Il fut ministre d’État en charge des Affaires étrangères de Louis XVIII.  Catholique, royaliste, traditionaliste, défenseur des « Ultras »,  il mit son talent au service de la revue Le Conservateur et du Journal des débats.
Il démissionna de toutes ses charges et pensions à l’avènement de l’usurpateur Louis-Philippe, refusant sa monarchie « bâtarde ». Il mourut à Paris le 4 juillet 1848.
Parmi ses ouvrages les plus célèbres : Le Génie du christianisme, Atala, Renée, Les Martyrs, Mémoires d’outre-tombe. Moins connu mais intéressant : de Buonaparte et des Bourbons.

C’était un 23 août : prise de Rome par Alaric

 « Le 24 août 410, Alaric, roi des Wisigoths, fâché que l’empereur Honorius n’eût pas versé le tribut demandé, s’empare de Rome.
Pendant trois jours, ses troupes vont piller et massacrer à qui mieux mieux.
Alaric lui-même enlève une princesse promise à un grand destin,
Galla Placidia !

Certes, depuis de nombreuses années, la Ville éternelle était délaissée par l’empereur d’Occident au profit de Ravenne et n’était plus que l’ombre d’elle-même. L’événement n’en revêt pas moins une grande importance symbolique aux yeux des intellectuels de l’époque, tel saint Augustin.
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22 août 1914 : mort au front d’Ernest Psichari,

à l’âge de 31 ans. Ce jeune écrivain était le petit-fils d’Ernest Renan.

Il rejeta tôt les idées exprimées par le milieu de la bourgeoisie intellectuelle dreyfusarde de sa jeunesse.
Au pacifisme succéda la ferveur nationale, au culte du moi celui de la communauté enracinée, au rationalisme la ferveur des sentiments.
Psichari est, par sa personnalité, ses préoccupations, ses aspirations morales et son engagement, emblématique d’une jeunesse exaltée dont fit aussi partie Charles Péguy par exemple.
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C’était un 1er août…

1291: naissance de la Suisse. Les représentants des cantons de Schwyz, d’Uri, d’Unterwald et, selon la légende, Guillaume Tell, promettent de délivrer leur pays de l’emprise des Habsbourg : c’est le serment du Grütli.
Cet événement est considéré comme la naissance officielle de la Confédération helvétique.
Depuis 2006, les autorités s’évertuent à bannir toute participation ou rassemblement dit « d’extrême-droite » sur cette fameuse plaine, à cette date.

1793 : phénomène unique dans l’histoire, ce sont les élus d’un Peuple souverain qui, le 1er août 1793, à l’unanimité votent une loi de déportation et de destruction totale par le feu et par le fer d’un pan entier d’un territoire, la Vendée (à cheval sur le Poitou, l’Anjou et la Bretagne) dont ils sont les représentants. Déçus des résultats obtenus par l’application de cette première loi génocidaire, ils votent à l’unanimité une seconde loi d’extermination de la population le 1er octobre 1793.
Ces deux lois votées à l’unanimité par des révolutionnaires convaincus, en conscience, de leur bon droit et de leur devoir de salut public, sont publiées au Journal officiel de l’époque. Elles sont sans ambiguïté, tant au niveau de la destruction des biens que de l’élimination de la population. Les mots parlent d’eux-mêmes : « Soldats de la Liberté. Il faut que les brigands de la Vendée soient exterminés avant la fin du mois d’octobre : le salut de la patrie l’exige ; l’impatience du peuple français le commande ». Quelques jours plus tard, des ordres précisent que par « Brigands » on entend tous les habitants résidents de Vendée et qu’il faut de préférence éliminer les femmes, « Sillons reproducteurs », et les enfants, « Car futurs brigands ». Ainsi, les Vendéens ont été exterminés, non pas pour ce qu’ils ont fait ou pour ce qu’ils croient, mais pour ce qu’ils sont, du simple fait qu’ils existent.

31 juillet… 1944 : mort d’Antoine de Saint-Exupéry, aviateur et écrivain français

L’aviateur et écrivain Antoine de Saint-Exupéry, 44 ans, disparaît ce jour-là au cours d’une mission de reconnaissance sur le sud de la France. Résistant de la première heure, il avait rejoint la peu gaulliste Armée d’Afrique (dirigée par le général Giraud).
Les conditions de sa disparition restent obscures : attaque d’un chasseur allemand, panne de moteur… ?
Des morceaux de son appareil ont été retrouvés en 2000 et formellement identifiés le 7 avril 2004.

Saint-Exupéry laisse derrière lui de nombreux ouvrages relatifs à sa quête de vérité et au sens des actions de l’homme, entre autres : L’Aviateur, Courrier sud, Vol de nuit, Terre des hommes, Pilote de guerre, Le Petit Prince (l’un des livres français les plus lus au monde), Citadelle, et un ouvrage posthume : Écrits de guerre, 1939-1944, dont voici quelques extraits peu historiquement (gaullistement) corrects :

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30 juillet… 1940. Création des « Chantiers de Jeunesse »

Une superbe affiche, qu’on imagine mal sous notre régime.

Le service militaire ayant été aboli dans les clauses de l’armistice, l’Etat français, sous l’égide du Maréchal Pétain, lança cette initiative sous le commandement du général de la Porte du Theil.
Elle se proposait « de donner aux jeunes hommes de France, toutes classes confondues, un complément d’éducation morale et virile qui, des mieux doués fera des chefs et de tous des hommes sains, honnêtes, communiant dans la ferveur d’une même foi nationale ».
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C’était un… 29 juillet

1907: le britannique Robert Baden-Powell fondait le mouvement scout. Celui-ci sera ensuite, en France, catholicisé notamment par les pères Paul Doncoeur et Jacques Sevin.
« Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m’engage :
à servir de mon mieux, Dieu, l’Eglise et la Patrie ;
à aider mon prochain en toutes circonstances ;
à observer la Loi Scoute ».

Extrait du Chant de la promesse :
« Fidèle à ma Patrie, je serai
Tous les jours de ma vie je servirai.
Je veux t’aimer sans cesse, de plus en plus
Protège ma Promesse, Seigneur Jésus ».

Aujourd’hui, il faut bien choisir le mouvement où l’on inscrit ses enfants, car le scoutisme a été frappé par la crise du monde moderne comme tout.
Les « Scouts de France », par exemple, sont à éviter formellement pour des raisons spirituelles, morales et politiques.

28 juillet 1985 : mort de Michel Audiard

La mort de Robespierre ou l’élan de l’égalité brisé

• 1794 : exécution de Robespierre, Saint-Just, Couthon, et d’autres robespierristes, par leurs amis d’hier. C’est la fin de la « Terreur » républicaine. La mort de Robespierre fut particulièrement sordide.

1985 : mort de Michel Audiard, scénariste, réalisateur et écrivain.

Les dialogues de ses films (entre autres) Un singe en hiver, d’après le roman d’Antoine Blondin, et Les tontons flingueurs restent un modèle du genre et l’archétype d’une certaine esthétique, disparue avec « la France d’avant ».
Nombre de ses répliques sont d’ailleurs devenues « cultes ».

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C’était un 25 juillet…

1139 : Alphonse Enriques, comte du Portugal, vainc une coalition de roitelets musulmans à Ourique, dans l’actuelle province d’Alentejo, au sud du Tage.
C’est le « miracle d’Ourique », à l’origine du Portugal indépendant.
Alphonse Enrique était d’origine française. Il était fils d’Henri de Bourgogne.
Les cinq écus bleus au centre du drapeau national rappellent les cinq rois maures vaincus à Ourique. Le drapeau va-t-il être modifié pour ne plus rappeler cet épisode « xénophobe » ?

1593: à Saint-Denis, le roi Henri IV abjure le protestantisme et se convertit officiellement au catholicisme : « Je proteste et je jure à la face du Dieu tout-puissant, de vivre et de mourir dans l’Eglise catholique, apostolique et romaine, de la protéger et de la défendre envers tous, au péril de mon sang et de ma vie, renonçant à toutes hérésies contraires à la doctrine de ladite Eglise. »

1789: l’Assemblée constituante institue un comité de recherches pour déjouer les « complots aristocratiques »…

1873: l’assemblée (conservatrice) vote une loi déclarant d’utilité publique la construction d’une église à Montmartre, conformément à la demande de l’archevêque de Paris, en expiation des fautes de la patrie (notamment lors de la Commune) et pour obtenir la fin des épreuves.
Isaac Crémieux vote contre, tout comme Sadi Carnot, Gambetta, Jules Ferry, Edgar Quinet, et autres antichrétiens dont les axes parisiens portent aujourd’hui les noms…

1920: publication du règlement de la Fédération nationale des Scouts de France. Cette date est retenue comme celle de la fondation du scoutisme en France.

1934: assassinat, à Vienne, du chancelier dictateur Engelbert Dollfuss, par des nationaux-socialistes (il s’opposait à une fusion avec l’Allemagne).
Le fondateur du Vaterländische Front (Front patriotique) avait maté l’opposition armée socialiste quelques mois plus tôt et instauré un État catholique, nationaliste, autoritaire et corporatif. Il fut soutenu jusqu’à la fin par Mussolini, au grand mécontentement de Hitler. Une petite biographie est disponible ici.

1936: dans La Flambeau, journal du Parti social français, le célèbre aviateur Jean Mermoz écrit : « pour être saine et efficace, l’action sociale doit se libérer des entraves d’une politique de métier au service d’intérêts particuliers. Cette politique devra faire face une fois pour toutes à une politique purement française au service de ceux qui travaillent, sans distinction de classe, pour leur pays. »

1937: assassinat du militant du Parti social français Fernand Lafrance.
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