Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement Cinq Etoiles (MS, populiste « antisystème », gauche) qui s’apprête à gouverner avec la Ligue (Lega, « droite nationale » dirigée par Matteo Salvini) prévoit de présenter ce lundi leur programme au président Sergio Mattarella.
Avec leur « contrat de gouvernement », l’objectif est de former dans la semaine le premier gouvernement antisystème dans un pays fondateur de l’Union européenne.
Ils doivent encore se mettre d’accord sur les membres du gouvernement et le premier d’entre eux, le président du Conseil. Mais une chose est sûre, et est inscrite dans les documents officiels : pas de ministre ayant été condamné pour corruption, faisant l’objet d’une enquête pour des faits graves, et pas de ministre franc-maçon.
Ce qui est somme toute du simple bon sens (à savoir l’incompatibilité entre la défense désintéressée du bien commun et l’appartenance à une secte affairiste et occulte dont les membres sont tenus à une solidarité totale) ne manque pas de susciter l’indignation des francs-maçons italiens, disant que cela rappelle les « lois fascistes ».
La mesure désirée par la coalition en Italie est pourtant très réduite : rien à voir avec l’interdiction de nombreuses fonctions aux francs-maçons, et encore moins avec l’interdiction des loges.
En tout cas, cela montre que ce choix politique est faisable.
Quelle sera la réaction de l’Union européenne ?
Quelle sera la réaction de Marine Le Pen (le FN étant allié de la Ligue) ? Quelle sera la réaction du député Gilbert Collard, apparenté FN et franc-maçon de longue date?