Le marché transatlantique, cimetière des nations

Excellent texte de Pierre Hillard (livres ici) pour  Boulevard Voltaire :

Après l’annonce par le président Obama, en février 2013, du lancement d’un marché transatlantique, les événements se sont accélérés les 17-18 juin lors de la réunion du G8 en Irlande du Nord. Avant de rentrer à Washington, le président américain a fait un détour, comme par hasard… à Berlin afin de régler avec la chancelière Merkel les derniers points permettant l’assujettissement du Vieux Continent aux financiers de Wall Street. La France n’oppose plus de résistance. Des secteurs étant plus égaux que d’autres, nos responsables politiques n’hésitent pas à sacrifier des pans entiers du patrimoine (industrie, agriculture, secteur public, environnement, normes sanitaires…) à l’exclusion de la sacro-sainte « exception culturelle ». Nos artistes ont beau se proclamer « citoyens du monde », l’ouverture a ses limites.

Tant pis pour l’ouvrier de Michelin ou l’agriculteur de l’Aveyron : ils devront goûter aux joies des normes transatlantiques standardisées made in USA appelées à être les références pour le monde entier. C’est le point clef de l’affaire. Sans oublier les droits de douane en voie d’évaporation qui vont décapiter des secteurs clefs de notre industrie et de notre agriculture. Il s’agit d’appliquer à toutes les strates des sociétés occidentales des mesures calquées sur les intérêts et les normes régissant le modèle américain. Ces normes édictées par l’activité intense des lobbies anglo-saxons à Bruxelles reposent toutes sur le principe du libéralisme le plus effréné. Cette situation n’est que la conséquence d’un long travail fait en amont.

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La dette de la France augmente de 12 milliards d’euros par mois

C’est le chiffre du jour :
la dette publique française a atteint 1.870 milliards d’euros (!) à la fin du mois de mars, soit 91,7% du produit intérieur brut, selon l’Insee.

Cette dette a augmenté de 36,5 milliards d’euros entre le 4e trimestre 2012 et le 1er trimestre 2013.

Combien de temps cela pourra-t-il encore durer avant l’effondrement du système ?

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Goldman Sachs finance la prostitution des mineures

« Goldman Sachs, la plus pourrie des banques. Au menu du jour, le trafic des prostituées mineures. L’info ne vient pas d’un site alter, allumé à l’anti-US primaire, mais du New York Times de ce samedi, et sous la signature d’un journaliste de renom, Nicholas D. Kristof.

Kristof écrit : « La plus grande plateforme du trafic sexuel de jeunes filles mineures aux Etats-Unis semble être un site Internet appelé Backpage.com ». Ce site gère les annonces pour les escort girl. Mais écrit Kristof, Backpage joue un rôle majeur dans la prostitution des mineurs. Le journaliste fait état de nombreuses démarches de la justice et de parlementaires, et il évoque notamment une affaire judiciaire en cours à New York concernant une jeune fille de 15 ans « droguée, ligotée, violée et vendue à travers Backpage »

Ce véritable magasin de femmes et de fille est la propriété de la société Village Voice Media, et comme pour nombre de sociétés US, il est difficile d’en connaitre les propriétaires. C’est sur cette question que Kristof a enquêté… et a trouvé : « Nous avons résolu le mystère. Il apparaît que les vrais propriétaires incluent des sociétés financières, parmi lesquelles figure Goldman Sachs dans une proportion de 16% ».

Kristof raconte que, lorsque la banque a appris qu’il enquêtait sur le sujet, elle s’est activée pour vendre ses actions, et elle l’a appelé vendredi après midi pour lui dire qu’elle venait de signer la fin de sa participation à la direction du site.

Andrea Raphael, porte-parole de Goldman Sachs, plaide comme un voyou de seconde zone : « Nous n’avons eu aucune influence sur la conduite de cette compagnie ». Donc, en gros, « on est planté jusque là, mais nous ne sommes que de misérables financiers, sans pouvoir de décision ». Mais Kristof précise  que Scott L. Lebovitz, l’un des managing directors de Goldman, a siégé pendant quatre ans au conseil d’administration de Village Voice Media, jusqu’en 2010.
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Victoria Grant, canadienne de 12 ans, nous explique l’escroquerie bancaire de l’argent-dette.

Victoria Grant, canadienne de 12 ans, nous démontre que toute personne âgée de plus de 12 ans est en capacité de comprendre l’escroquerie des banques et de la privatisation des dettes publiques.
Plus personne n’a désormais d’excuse pour continuer à cautionner un tel système qui s’est généralisé dans la plupart des pays du monde, en particulier en 1973 en France avec la loi Giscard Pompidou Rothschild.

Irlande du nord : cachez cette misère que je ne saurais voir…

C’est une information à peine croyable que révèle le Courrier International. Alors que le G8 se termine aujourd’hui en Irlande du Nord, cela fait des mois que le gouvernement a engagé des travaux pour « lifter » les villages du comté de Fermanagh (ou se déroule le sommet) et ainsi cacher la misère du peuple irlandais.

A Belcoo, par exemple, un village situé à la frontière, les devantures de deux magasins ont été rénovées pour faire croire que leurs affaires sont florissantes. La façade de Flanagan’s, une ancienne boucherie qui vendait aussi des légumes, a été repeinte, et des affiches collées sur la vitrine donnent l’illusion que la boutique est encore en activité (NDLR : photo ci-dessus). S’ils passent dans la rue, les délégués du G8, venus discuter du capitalisme mondial, n’y verront que du feu ; ils pourront penser que l’économie de marché fonctionne à merveille dans le comté de Fermanagh. La réalité est toutefois bien différente.

On y est : Goldman Sachs propose de baisser les salaires français de 30%

La voilà leur solution à la crise !
Plutôt que le retour aux nations, au local, à une économie saine…

La banque d’affaires américaine, déjà controversée, a en effet proposé par la voix de Huw Pil, son économiste en chef, de baisser tous les salaires de l’hexagone de 30 % pour enrayer la crise.

Dans une interview au Huffington Post vendredi, Huw Pil a livré sa vision de la situation économique française :
« La France a un problème chronique (…). Notamment un manque de compétitivité et des déséquilibres dans ses comptes, explique-t-il. Il faudrait s’appuyer sur une baisse des salaires générale, afin de regagner de la compétitivité. On estime que la France devrait réduire sa moyenne salariale d’environ un tiers, ce qui est politiquement impossible à imposer, reconnaît-il. »

Source BFMTv

Pour rappel, en janvier 2011 (alors qu’elle avait contribué à déclencher la grave crise financière que l’on sait), la banque s’était aussi illustrée en annonçant que le salaire annuel de son PDG serait triplé. De 600.000 dollars, il est passé à 2 millions de dollars.

Justin Bridou, Cochonou.. Ca sent bon l’entreprise française

Le fonds d’investissement chinois Shuanghui International Holdings a annoncé mercredi qu’il rachetait le groupe américain d’alimentation spécialisé dans la viande de porc et les hot dogs Smithfield Foods pour 7,1 milliards de dollars en numéraire, y compris reprise de dette.
La multinationale est propriétaire des marques Justin Bridou, Aoste, Cochonou ou Jean Caby.

Source

Le Sénat vote la fin du CDI et tout le monde s’en fout !

797gIl est certain qu’il y aura des dérives… Imaginez votre employeur apprend que vous êtes catholique et/ou patriote français, ce n’est plus qu’une formalité de vous mettre à la porte !

Lu sur bvoltaire.fr :

4 mai 2013, la loi sur « la sécurisation de l’emploi » a été votée au Sénat, par 169 voix contre 33. La fin du CDI et tout le monde s’en moque… Pas une manifestation dans la rue, nada ! Pas le moindre sénateur pendu non plus… Les moutons ne voient pas l’abattoir que l’on construit devant la bergerie.

Le CDI vous préservait des licenciements sauf en cas de « cause sérieuse et réelle ». En clair, à moins d’une faute grave ou d’une inaptitude au travail, la seule chose que pouvait tenter votre patron était de vous pousser au suicide comme chez France Télécom…

Aujourd’hui, le boss pourra vous virer pour avoir refusé de changer de poste, pour avoir refusé de changer de lieu de travail, y compris de l’autre coté de l’Hexagone… Ou simplement s’il vous juge « incompétent » !

Le CDI prévoyait l’impossibilité de baisser votre rémunération sans votre accord. Le boss pouvait demander. Certains ont essayé… 
Grâce à notre Sénat, refuser une baisse de salaire (jusqu’au SMIC) devient un motif valable pour vous faire pointer à Pôle emploi (article 18 de l’accord national interprofessionnel – ANI).

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La cigarette : la face cachée d’un lobby aux ventes record

[Article de Laurent Glauzy en exclusivité pour Contre-info]

Malgré une législation de plus en plus répressive, l’augmentation des prix et les milliards de plaintes déposées, l’industrie du tabac enregistre des bénéfices colossaux. Cœur de cette industrie, une petite ville du sud des Etats-Unis, Winston-Salem surnommée « Camel-City ». Ici, même les pare-chocs des voitures sont recouverts d’autocollants au slogan surprenant : « Thank you for smoking ! » Devant la mairie, on ne distingue aucune représentation de George Washington ou d’un autre homme politique américain. En fait, cette place d’honneur est dévolue à une statue équestre de Richard Joshua Reynolds qui débarqua dans cette ville en 1874 pour y construire la plus grande industrie de cigarettes au monde. Le gratte-ciel édifié en 1929 et surplombant toute la ville abrite encore les bureaux de R.J. Reynolds Tobacco Company, deuxième plus grand cigarettier mondial depuis sa fusion en 2004 avec British American Tabacco (BAT). Le siège, un chef-d’œuvre de marbre et de laiton, inspira la construction de l’Empire State Building. Un symbole grandiloquent à la mesure des revenus engendrés par cette industrie dirigée par des trusts et que ternissent à peine les statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé : chaque année dans le monde, cinq millions de personnes meurent des effets du tabagisme, dont cent mille victimes collatérales ou passives.

Altria Group a pour filiale le célèbre cigarettier Philip Morris. Leader sur le marché avec Marlboro, le groupe a enregistré en 2007 un chiffre d’affaires de 74 milliards de dollars, soit 10 % et 73 % de mieux qu’en 2006 et 1998. De quoi combler de bonheur son président Michael E. Szymanczyk, un digne survivant des caricatures d’Hergé. Imperial Tobacco Group, le plus grand producteur britannique et le quatrième sur l’échiquier mondial après Japan Tobacco, affiche aussi, avec 25 milliards de dollars, un chiffre d’affaires record. Les valeurs boursières de ces sociétés sont donc à la hausse et les experts financiers appellent à investir dans ces entreprises résistantes aux récessions du marché. De plus, les producteurs de cigarettes se sont rapidement développés. De la Kirghizie au Congo, chacun des quatre groupes est implanté dans 160 pays différents.

Quasiment ruinée par les procès des années 1990, obligée de payer 200 milliards de dollars aux Etats américains, cette industrie, considérée comme moribonde a d’évidence su rebondir et s’est adaptée aux nouvelles normes du marché, lesquelles ont provoqué la faillite des plus petits groupes, et a renforcé le monopole des multinationales. Leur mot d’ordre : « De nouveaux marchés, de nouvelles marques, un nouveau marketing ! » Aux Etats-Unis et en Europe, lesdites multinationales ont pu ensuite augmenter les prix et rationaliser leur production. Le jeu en valait la peine, car les rendements y sont maintenant deux fois plus élevés que dans les pays en voie de développement.
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Quand l’Europe sauve ses banques, qui paye ?

50 milliards d’euros en Grèce, 70 milliards en Irlande, 40 milliards en Espagne : au sein de la zone euro, les États se sont vus contraint les uns après les autres – moyennant des sommes astronomiques – de venir en aide aux banques pour compenser les pertes subies suite à des prêts pourris. Mais qui sont les bénéficiaires de telles opérations ?

C’est en posant cette question très simple qu’Harald Schumann, essayiste en économie et brillant journaliste, sillonne l’Europe. Et obtient des réponses pour le moins sidérantes. Car ceux qui ont été « sauvés » ne se trouvent pas – comme on tend à vouloir nous le faire croire – dans les pays en détresse, mais surtout en Allemagne et en France. En effet, une part importante des sommes débloquées finit dans les caisses des créanciers de ces banques sauvées. Quant aux financiers qui ont fait de mauvais investissements, ils se retrouvent protégés contre toute perte aux frais de la collectivité. Et ce contrairement aux règles de l’économie de marché. Pourquoi ? Qui encaisse l’argent ?

Jean-Pierre Petit : « L’image de notre pays est catastrophique »

Jean-Pierre Petit, président des « Cahiers verts de l’économie » revient sur la lettre de Maurice Taylor à Montebourg. Pour lui, le PDG de Titan dit ce que le monde entier pense de la France. L’image de notre pays est « catastrophique » et la politique économique de François Hollande ne fait qu’aggraver cet état de fait. Les recettes publiques représentent 52% du PIB et les dépenses publiques plus de 56% du PIB. Une situation qui n’est pas tenable très longtemps…

Si l’autorité de l’État, qui ne tient plus aujourd’hui qu’au fait qu’il permette encore à la structure économique de fonctionner, disparaît avec cette dernière, les tissus moral et social étant eux-même en état de déliquescence avancés, que laisse augurer l’avenir ?

Vous avez dit « société marchande » ?

La vidéo qui suit a été filmée en Chine. Mais les images que vous allez voir pourront bientôt être filmées en Europe. Car la logique du marché domine aujourd’hui la politique européenne qui, en abaissant les frontières, a érigé le dogme de la libre circulation des capitaux et des marchandises, soumettant à la concurrence déloyale des pays à bas taux de production l’ensemble des nations européennes. L’économie commande donc le politique : dans une Europe-supermarché où tout se vend et tout s’achète, où la concurrence est rude, les dynamiques d’intérêts, qui sont naturellement sécrétées, déshumanisent profondément l’homme, réduit à n’être qu’un producteur ou un consommateur :

Goldman-Sachs : ou la finance qui devient folle dirige le monde…

Alors que la civilisation est menacée de toute part par des revendications consuméristes, il n’est pas inutile de rappeler les facteurs de déliquescence du tissu social, ceux qui sont responsables de l’effacement des frontières, des repères, des codes. Parmi eux, la finance : et la subordination du politique au marché et à une économie devenue folle, aux exigences de la rentabilité à tout prix. Nous vous proposons d’illustrer notre propos :

Plus qu’une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. On l’appelle « la Firme », comme dans les romans d’espionnage des années 1980. Après s’être enrichie pendant la crise des subprimes, en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l’un des instigateurs de la crise de l’euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l’argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino. Grâce à son réseau d’influence unique au monde, et son armée de 30 000 moines-banquiers, Goldman Sachs a su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaine et européennes.

Dans la vidéo qui suit, on entend un protagoniste s’exprimer ainsi : « Si vous deviez choisir une banque qui, sur une longue période, a vraiment façonné la pensée unique, ce serait certainement Goldman Sachs »