Alors que la firme capitaliste s’apprête à licencier un millier de salariés sur son site de Belfort, Jean-Charles Hourcade, ancien Directeur Général Adjoint du groupe Thomson et directeur de recherche au CNRS, revient sur les rôles impardonnables des politiques et grands patrons français dans la vente d’Alstom aux Américains. Un article à l’ire d’urgence.
Trouvé sur Le Figaro : « 48 heures à peine après les élections européennes, l’américain General Electric (GE) a annoncé la suppression de plus d’un millier d’emplois sur son site de Belfort. Les syndicats, réunis le 28 mai en présence d’Hugh Bailey, nommé Directeur Général de GE France le 22 avril, dénoncent une “bombe sociale”. Quand on sait que le même Hugh Bailey était précédemment le conseiller pour les affaires industrielles d’Emmanuel Macron à l’époque où il était ministre de l’Économie et avait piloté la vente à GE de la branche énergie d’Alstom (chaudières et turbines de génération électrique), il est urgent de revenir sur la genèse de ce nouveau coup dur et d’en tirer tous les enseignements pour préparer au mieux la riposte.
En septembre 2015, c’est à l’issue d’un véritable thriller politico-industriel que GE prenait le contrôle de la division Energie d’Alstom, signant ainsi l’un des pires revers stratégiques qu’ait connu la France en 150 ans d’histoire industrielle. Seul le naufrage d’Alcatel, qui fut le leader mondial de l’industrie des télécommunications jusque dans les années 2000, et sa prise de contrôle par le finlandais Nokia, peuvent fournir l’image d’une telle Bérézina. Continuer la lecture de « Alstom – General Electric : « l’histoire d’un piège américain et d’une trahison française » »