Le colonel Legrier, responsable d’un régiment d’artillerie engagé pendant 6 mois contre l’Etat Islamique, a publié un article très intéressant dans la Revue Défense Nationale du mois de février 2019, sur la stratégie occidentale en Irak et Syrie.
Intitulé La bataille d’Hajin : victoire tactique, défaite stratégique ? – l’article s’attaque à des questions tabous comme l’engagement des troupes au sol, les limites de la guerre par proxys (Kurdes notamment) et technologique.
Cet article de qualité, mêlant réflexion théorique et pratique, qui ne dévoile aucun secret militaire, irrite à telle point la hiérarchie militaire et Florence Parly, que l’Etat-major a confirmé au Monde que l’officier serait sanctionné…
Voici la première partie de l’article (pour lire l’intégralité, se rendre ici p.65) :
La bataille d’Hajin : victoire tactique, défaite stratégique ?
La bataille d’Hajin (septembre 2018 – janvier 2019) du nom d’une petite localité située sur la rive Est de l’Euphrate aux confins de la Syrie et de l’Irak mérite de laisser son nom dans l’histoire militaire à plus d’un titre. Elle est d’abord la dernière « bataille rangée » contre le pseudo État islamique et semble mettre un point final à sa volonté de contrôler un territoire.
Elle est ensuite, pour nous Occidentaux, riche d’enseignements sur la guerre, et tout spécialement les limites de la guerre par procuration et de notre approche tournée vers la suprématie technologique.