C’était un 22 novembre…

Gamins alsaciens attendant les troupes françaises à Strasbourg

1918 : Après la signature de l’armistice à Rethondes, entrée des troupes françaises à Strasbourg, après près de 50 ans d’occupation allemande. Elles étaient arrivées en Alsace le 16. Les « provinces perdues » fêtent leur retour à la mère-patrie.
Concernant la dureté de l’occupation allemande (probablement plus dure pour les régions françaises touchées que celle de la 2e Guerre), on peut lire les atrocités allemandes, de John Horne et Alan Kramer.

1946 : les journalistes Pierre-Antoine Cousteau (livres et bio ici) et Lucien Rebatet (livres et bio ici) sont condamnés à mort (ils seront graciés, puis élargis dix ans plus tard).

1963 : mort à Hollywood du romancier et essayiste anglais Aldous Huxley, auteur du Meilleur des mondes.

1963 : le président John F. Kennedy est assassiné à Dallas (Texas) par Lee Harvey Oswald, depuis la fenêtre d’un dépôt de livres.
En réalité, les tueurs sont multiples.
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C’était un 21 novembre : mort de Pierre Gaxotte

En effet, le 21 novembre 1982 s’éteignait, à l’âge de 87 ans, ce célèbre journaliste et historien français. Il avait été élu à l’Académie française en 1953.

Pierre Gaxotte "Le Nouvel ingénu" | INA

Jeune homme brillant (normalien, reçu premier à l’agrégation d’histoire-géographie) et droit, il s’engagea naturellement dans la droite nationaliste et devint à 22 ans le secrétaire de nuit de Charles Maurras en remplacement d’un de ses camarades d’études. Il contribua dès lors régulièrement à L’Action française.

Parallèlement à sa carrière de professeur, Fayard lui confia la direction du journal Candide, puis celle de Je suis partout (1930).

Comme Maurras et beaucoup d’autres, il conjugue nationalisme français et hostilité à Hitler et par exemple, le , il réagit dans Je suis partout à l’accession au pouvoir de ce dernier : « Le Troisième Reich est une menace pour la France : soyons forts, prenons nos précautions, armons-nous. Mais n’injurions pas. Tous ces messieurs de la gauche prolongent sur le plan extérieur leurs haines de partisans. »
Pendant la guerre, il se garda toutefois de tout engagement en faveur de la contrerévolution que fut la Révolution nationale du Maréchal Pétain.
Après la Libération, il abandonna son militantisme politique et devint éditorialiste au Figaro.
Dès lors, il se consacra essentiellement à la rédaction de travaux historiques (déjà bien commencés avant-guerre), et c’est ce qui peut nous intéresser aujourd’hui.
Ses livres d’histoire sont assez bons, ce qui est à retenir, tant les mauvais ouvrages abondent.
Citons en particulier La Révolution française et Le Siècle de Louis XV, ouvrages fameux et utiles dans lesquels il propose une vision critique de la Révolution en même temps qu’il entreprend une réhabilitation de Louis XV, alors très décrié. On peut retrouver divers de ses livres ici. Petite mise en garde sur son Histoire des Français, où il manque de rigueur et de précision dans son approche des questions ethniques et raciales.

On peut retrouver ici un rare entretien filmé avec Gaxotte à propos de Louis XV.

Merci à Henri

C’était un 20 novembre : mort de Jose Antonio Primo de Rivera et de Francisco Franco

 En 1936, alors que l’avancée nationaliste est bloquée à la hauteur de la cité universitaire de Madrid, à Alicante, le fondateur de la Phalange espagnole est fusillé, à l’âge de 33 ans, par le Front populaire arrivé au pouvoir quelques mois plus tôt.

Fils du général Miguel Primo de Rivera, dictateur en Espagne entre 1923 et 1930, cet avocat – artisan de la doctrine « nationale-syndicaliste » – reste une figure marquante du nationalisme en Europe.
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C’était un 18 novembre…

L’amiral Koltchak, au centre, inspectant des troupes. DR

1918 : coup d’État à Omsk qui porte au pouvoir, contre sa volonté, l’amiral Koltchak, élu Régent de Russie et chef suprême des armées blanches, fonction fictive qu’il ne pourra jamais exercer. Dans le Sud, le général Denikine reconnaîtra son autorité le 30 mai 1919.

1936 : mort de Roger Salengro, né en 1890, politicard socialiste et franc-maçon. De nombreuses rues et avenues portent son nom.

Il devint ministre de l’Intérieur sous le très néfaste Léon Blum.
C’est Salengro, ce corrompu, qui a totalitairement dissous les puissantes « Ligues » patriotiques en 1936, portant un rude coup au camp national et donc à la France.
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C’était un 16 novembre

1793 : à Nantes, l’infâme Carrier fait noyer 90 prêtres réfractaires dans la Loire.
Mandaté par la Convention nationale pour briser la révolte vendéenne par tous les moyens, Jean-Baptiste Carrier invente la noyade en masse et met au point la « déportation verticale » dans le fleuve, l’objectif étant d’éliminer rapidement et à moindres frais des condamnés trop nombreux…
Pour se faire la main, l’envoyé de Paris commence avec 90 prêtres réfractaires (c’est-à-dire ayant refusé de signer la Constitution civile du clergé) emprisonnés à Nantes. Il demande à son bras armé, l’adjudant général Guillaume Lamberty, et à ses hommes, la compagnie Marat, de les noyer dans la Loire, le « fleuve républicain ». Lire la suite ici. Entre les derniers jours de 1793 et février 1794, de 1 800 à 4 800 victimes disparaissent dans la Loire.

1937 : dans la nuit du 15 au 16 novembre, le CSAR (Comité secret d’action révolutionnaire), surnommé péjorativement par Maurras « la Cagoule », mais originellement nommé l’OSARN (Organisation secrète d’action révolutionnaire nationale), mobilise secrètement ses effectifs en région parisienne, les tenant prêts à intervenir, dissimulés à côté de différents dépôts d’armes.
S’appuyant sur des notes du 2e Bureau, ils attendent un coup d’Etat communiste pour la nuit et sont prêts à le contrer.

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De Gaulle (mort le 9 novembre 1970) : autopsie d’un mythe

Un texte puissant de Guy Bourdon :

« Né en 1890, 50 ans plus tard, De Gaulle n’est ni célèbre ni même vraiment connu au-delà du cercle de ses intimes et relations ordinaires. Sorti 10e de sa promotion de St Cyr (la même que le futur Maréchal Juin, sorti 1er), colonel en 1940, sa carrière militaire n’a, jusque-là, été marquée par aucune action notoire si ce n’est un talent d’écrivain repéré par le Maréchal Pétain qui, après la Grande Guerre, l’intègrera à sa « maison ».

Cette guerre de 1914/18, creuset et révélateur de tant de vertu et d’héroïsme, du « Poilu » au général en chef, n’a pas été très brillante pour celui qui, à 18 ans, utilisant déjà le pluriel de majesté, affirmait : « Quant à l’avenir, il sera grand car il sera pétri de nos œuvres (…) ». Gratifié par erreur et précipitation d’un éloge funèbre à Verdun en 1916, il sera découvert qu’en réalité il s’est piteusement rendu à l’ennemi de manière si peu honorable que, prisonnier, les Allemands lui refuseront de porter son épée en assistant à la messe du dimanche ainsi qu’ils y autorisent, par tradition, les officiers vaincus avec honneur.

L’après-guerre le trouve donc près du Maréchal Pétain auquel il voue une admiration telle qu’il le voudrait pour parrain de son fils, né en 1921 et qu’il prénomme Philippe.
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C’était un 7 novembre… 1936 : début des massacres de Paracuellos à Madrid

7 novembre 1936 : Début des massacres de Paracuellos à Madrid
Des communistes et républicains, contents d’eux…

« Durant les premières semaines de la bataille de Madrid (novembre-décembre 1936), lors de la guerre d’Espagne, les bolcheviques Républicains espagnols se lancent dans des massacres de masse de leurs prisonniers politiques, suspects d’approuver le soulèvement nationaliste du 18 juillet 1936.

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C’était un 6 novembre : la « Révolution d’octobre »

La prise du Palais d'Hiver en octobre 1917
La prise du Palais d’Hiver en octobre 1917

Dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917, les bolcheviques s’emparent des principaux centres de décision de la capitale russe, Petrograd (anciennement Saint-Pétersbourg).
Dans la terminologie bolchevique (on dira plus tard communiste), ce coup de force sans véritable soutien populaire est baptisé « Révolution d’Octobre » car il s’est déroulé dans la nuit du 25 au 26 octobre selon le calendrier julien en vigueur dans l’ancienne Russie jusqu’au 14 février 1918.

« Jamais une échauffourée de si petite envergure (une dizaine de morts, d’après les historiens soviétiques) n’a eu des conséquences aussi prodigieuses, et une fois de plus, le sort de la capitale décida de celui du pays tout entier », écrit Léon Poliakov.

Avec seulement quelques milliers d’activistes et une préparation au grand jour, les communistes – farouchement déterminés – arrivent à prendre le pouvoir dans un empire de 130 millions de personnes.

Avis aux amateurs…

4 novembre 1956 : intervention soviétique à Budapest

Tout d’abord, rappelons que le 23 octobre 1956 avait commencé une insurrection pacifique.
Ce jour-là avait débuté par une manifestation pacifique d’étudiants, avant que les communistes ne tirent sur la foule.
L’information selon laquelle des manifestants avaient été tués s’était répandue rapidement et des émeutes avaient éclaté dans toute la capitale.

Après quoi la révolte s’était étendue rapidement en Hongrie et avait entraîné la chute du gouvernement et le départ du chef local du Parti communiste Matthias Rakosi (né Rosenfeld).
Des milliers de personnes s’étaient organisées en milices pour affronter l’Autorité de protection de l’État (ÁVH) et les troupes soviétiques.

Ce jour du 4 novembre, donc, les chars soviétiques entrent à Budapest, après que le nouveau gouvernement – amené par la révolte populaire spontanée débutée 11 jours plus tôt contre la tyrannie communiste – a fait savoir qu’il voulait quitter le Pacte de Varsovie.
L’aviation et l’artillerie rouges bombardent des poches de résistance ou supposées telles.

Avec le soutien tacite des démocraties occidentales, l’URSS va écraser l’insurrection dans le sang et entamer une sévère répression.

Un petit documentaire pas mal fait, contenant des images d’archives :

Source : hungarianambiance.com

C’était un 3 novembre…

1798 : naissance, à  Palerme, de Caroline de Bourbon-Siciles, future duchesse de Berry, fille de François Ier de Naples et mère du comte de Chambord. Femme énergique et romanesque, elle tentera, sans succès, de soulever la Vendée contre le gouvernement bourgeois de Louis-Philippe et sera quelques temps emprisonnée à la citadelle de Blaye.

1897 : naissance à Civens (Loire), du journaliste et historien contre-révolutionnaire, le comte Léon de Montaigne de Poncins,
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C’était un 2 novembre…

472 : à Rome, le gouverneur des Gaules Olybrius meurt.
Panique dans l’Empire : le pouvoir est vacant, Olybrius a oublié de désigner son successeur. Son nom va devenir alors synonyme de « fanfaron » et d’« étourdi ».

Xe siècle : instauration du « jour des morts » à travers la Chrétienté.
C’est Odilon, abbé de Cluny en un temps où ce monastère étendait son influence sur l’Europe entière, qui instaure cette commémoration et en fixe la date au 2 novembre (décalée au lundi si cela tombe un dimanche), lendemain de la Toussaint, par un décret que les historiens placent entre 998 et 1031.

1789 : décret de l’Assemblée constituante disposant que les biens du clergé de l’Église catholique seront mis à la disposition de « la Nation » pour combler le déficit budgétaire. Ces biens volés sont déclarés « biens nationaux ».

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C’était un 1er novembre…

1347 : la peste arrive à Marseille. Les responsables du port de Marseille acceptent un bateau génois dont ils savent pourtant qu’il est porteur de la peste… L’épidémie va se développer dans toute l’Europe et tuer en quelques mois jusqu’à 40% de la population de certaines régions européennes. Elle ressurgira par épisodes ici ou là.
En quatre ans, 25 à 40 millions d’Européens vont mourir de la «Grande Peste» ou «Peste noire».

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Bonne fête de la Toussaint ! (et textes commentés de la messe)

C’est, dans l’Eglise catholique, la fête de tous les saints connus et inconnus (ceux qui peuplent le Ciel, « l’Église triomphante »). Elle est célébrée le 1er novembre.

« La solennité de tous les saints nous met devant les yeux la foule immense des rachetés, pour nous dévoiler l’avenir auquel nous sommes appelés. Elle doit aussi nous rendre conscients de notre solidarité avec ceux qui nous ont précédés victorieusement dans le monde invisible. Vivant près de Dieu, ils intercèdent pour nous ; ils sont des puissances dans nos vies. » (Liturgie des heures)
Introït de la messe du jour :
« Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.
Justes, exultez dans le Seigneur : aux cœurs droits convient sa louange. Alléluia. »
Et collecte :
« Dieu tout-puissant et éternel, qui nous avez accordé de célébrer dans une même solennité les mérites de tous vos Saints ; faites, nous vous en prions, que nos intercesseurs étant multipliés, une abondante effusion de vos miséricordes, objet de nos désirs, nous vienne de votre munificence. »

Le 2 novembre, c’est « le jour des morts » : pensez à eux, priez pour eux, tâchez ces jours-ci de vous recueillir au cimetière sur les tombes de vos proches ou parents. Il y a des indulgences plénières à gagner pour les défunts.

Le choix de ces dates par l’Église fit coïncider ces célébrations avec l’antique fête celte de Samain (Samonios, en Gaule) qui se tenait le 1er novembre, marquant l’entrée dans la saison sombre et caractérisée par une « ouverture sur l’autre monde ».

Attention, pour les catholiques, la Toussaint est une fête d’obligation (avec quatre autres, en France).

TEXTES DE LA MESSE AVEC COMMENTAIRE DE DOM GUÉRANGER (dans l’Année liturgique – disponible ici avec ses autres livres) :

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C’était un 30 octobre 1873 : la « querelle du drapeau »

Dans le cadre de « la querelle du drapeau », le quotidien L’Union publie une lettre, datée du 27 octobre, du comte de Chambord (considéré par la plupart comme l’héritier du trône de France et bénéficiant d’une Assemblée nationale alors majoritairement royaliste), dans laquelle il explique qu’il refuse le pouvoir qu’on lui propose, car il ne sera jamais le roi légitime « de la Révolution ».

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