Le 9 août 1945, les Etats-Unis, champions de la Démocratie, lâchaient sur la ville japonaise de Nagasaki une bombe atomique.
Il s’agissait d’une politique de terreur destinée à faire plier plus vite l’Etat nippon (dont la défaite était en cours) – et à impressionner les rivaux soviétiques – en tuant ses civils.
La première bombe A avait été lâchée sur Hiroshima trois jours plus tôt (entre 100 000 et 200 000 morts).
Nagasaki a été entièrement soufflée (au moins 60 000 morts).
Rappelons que cette ville était celle qui comptait le plus de catholiques japonais, et qu’elle avait été fondée pour eux. Un hasard ?
L’URSS en profita pour déclarer (enfin!) la guerre au Japon, et s’accaparer ainsi les îles Kouriles et Sakhaline.
Un commentaire de l’abbé Ugo Carandino :
Le 9 août 1945, l’humanité, qui avait largement abandonné la foi et la raison, a assisté à la deuxième hécatombe atomique.
Trois jours après l’attaque atomique d’Hiroshima, ceux qui détiennent le pouvoir aux États-Unis d’Amérique ont décidé de bombarder aussi Nagasaki, le cœur du catholicisme japonais.
Ce qui frappe, ce n’est pas tant la brutalité et l’impudence de l’attaque, qui font partie de cet arsenal infernal dont l’homme aveuglé par les passions les plus féroces est muni, mais plutôt la dignité des catholiques au Japon.
Personne n’en parle, mais le courage des familles des défunts et des blessés survivants, qui ont trouvé dans la foi catholique l’aide surnaturelle pour résister à l’immense tragédie, est admirable.
En effet, malgré le silence impuissant de l’Occident sur leur sort et le refus des auteurs de demander pardon, les catholiques japonais n’ont jamais suivi la voie de la vengeance et du chantage moral, sans ainsi instrumentaliser leurs morts, mais sont restés attachés aux enseignements de l’Évangile, en particulier aux Béatitudes.
La photo fait référence à la messe célébrée devant les ruines de la cathédrale Urakami de Nagasaki en juin 1949.