Trois pharmacies de la Loire s’étaient transformées en comptoir de distribution d’alcool détaxé. Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne doit rendre sa décision le 22 octobre sur le cas de pharmaciens poursuivis pour avoir, de 2008 à 2011, vendu de l’alcool médical à des particuliers qui l’utilisaient pour confectionner leurs liqueurs.
L’affaire, relatée par Le Progrès, s’est ouverte sur un signalement par les services douaniers, lesquels avaient découvert la combine chez des particuliers de Haute-Savoie.
Des milliers de litres en trois ans
En trois ans, estiment les Douanes, les trois officines de Saint-Etienne, Riorges et Montbrison auraient ainsi écoulé 5.000 litres d’alcool médical à des fins non-thérapeutiques. « Il y avait dans ces officines une file indienne de gens qui venaient acheter leur alcool ! », s’est exclamé le procureur à l’audience, jeudi.
Certes, l’alcool médical n’est pas soumis aux droits d’accise, qui taxent habituellement les boissons destinées à la consommation. Mais pour cela, il faut justifier de son usage thérapeutique. Or l’automédication au génépi n’est pas encore remboursée par la Sécu.
« Vous ne tenez pas une droguerie, mais une pharmacie »