Dans le flot de réformes que le gouvernement Macron fait passer sans bruit à l’Assemblée, cette aggravation de la loi Taubira aurait du faire hurler les partis d’opposition…
C’est une mesure qui passe inaperçue dans le touffu « projet de loi de programmation pour la justice 2018-2022 ». Mais qui avait fait couler beaucoup d’encre lorsqu’elle avait été instaurée par Christiane Taubira…
Cet examen doit avoir lieu aux deux tiers de la peine. Concrètement, une personne condamnée à cinq ans de prison devra passer trois ans derrière les barreaux avant de pouvoir revendiquer le bénéfice de ce dispositif. Un juge de l’application des peines (Jap) se penchera alors sur son cas et suggérera une sortie de prison sous la forme, par exemple, d’un bracelet électronique ou d’une semi-liberté. À l’époque, la mesure fait scandale. L’opinion ne comprend pas au nom de quoi des condamnés se verraient ainsi alléger leur peine. Christiane Taubira est taxée d’angélisme. La droite l’accuse de vouloir vider les prisons.