Cette tribune au titre un peu provocateur est intéressante à plusieurs égards. Les idées avancées sont bien différentes des propositions traditionnelles des pseudo-écolos français, alors que son auteur est un écologiste militant et reconnu. Il a été notamment été nommé « Héros pour la Planète » par le célèbre Time Magazine. De surcroit, Michael Shellenberger mais il a eu l’occasion de mettre en place une politique énergétique écolo en Californie. Cet article, un véritable pavé dans la marre, est le fruit de sa réflexion, basée sur son expérience de terrain.
Tribune trouvé sur Le Point, publiée originellement dans « Quillette » :
Quand j’étais petit, mes parents m’emmenaient souvent avec ma sœur faire du camping dans le désert. Pour beaucoup de gens, les déserts sont des endroits vides, mais mes parents nous ont appris à détecter la faune environnante – les aigles, les faucons, les tortues. Après l’université, je me suis installé en Californie pour travailler sur des campagnes de défense de l’environnement. J’ai contribué à sauver la dernière forêt de séquoias de l’État et j’ai bloqué un projet de stockage de déchets radioactifs dans le désert.
En 2002, peu après mes 30 ans, j’ai décidé de me consacrer à la lutte contre le changement climatique. Je craignais que le réchauffement climatique n’en vienne à détruire tout le travail de préservation de l’environnement que des gens comme moi avaient effectué. Pour moi, les solutions étaient assez simples : des panneaux solaires sur chaque toit, des voitures électriques devant chaque maison, etc. Les principaux obstacles, pensais-je, étaient de nature politique. Raison pour laquelle j’ai œuvré à former une coalition entre les plus grands syndicats et associations écologistes américains. Nous envisagions un investissement de 300 milliards de dollars dans les énergies renouvelables. Ainsi, nous allions non seulement ralentir le changement climatique, mais aussi créer des millions de nouveaux emplois dans un secteur high-tech en pleine croissance.