En plus des apparitions de Pontmain :
• 395 : Théodose meurt à Milan. Ses deux fils lui succèdent : Arcadius devient empereur d’Orient et Honorius, celui d’Occident. Dès lors, le partage de l’Empire est réalisé (la frontière traversant les Balkans et la Libye).
• 1377 : la papauté est transférée d’Avignon à Rome.
• 1793 : durant la séance de la Convention nationale, les députés votent quant au sort de Louis XVI. 361 conventionnels (dont 122 francs-maçons) votent la mort sans condition, contre 360 (dont 16 francs-maçons).
• 1941 : victoire navale française (avec l’Etat français du Maréchal Pétain) lors de la bataille de Koh Chang dans le Golfe de Thaïlande, face à la flotte thaïlandaise, qui est entièrement détruite.
Galvanisée par la défaite française face à l’Allemagne et l’agression japonaise en Indochine (française), la Thaïlande (Siam), soutenue par le Japon, cherche à profiter de la position délicate de la France qui ne peut envoyer le moindre renfort en Indochine.
L’armée thaïlandaise envahit une partie de l’Indochine (dans les actuels Laos et Cambodge). où la résistance française peine, face au nombre.
Le gouverneur général de l’Indochine (colonie fidèle à Vichy), l’amiral Decoux ordonne alors une action navale contre la flotte thaïe pour faire pièce à la pression subie sur la frontière terrestre. L’attaque française, audacieuse, est un beau succès malgré le très bon niveau, le nombre et l’équipement de la marine thaï qui détecte l’approche et tire en premier.
Le capitaine de vaisseau Bérenger coordonne parfaitement la riposte de ses 4 bâtiments tout en naviguant dans des hautfonds inconnus. Fort heureusement, les premiers tirs détruisent un poste de télécommunication à terre (empêchant de donner l’alerte à l’aviation Thaïe) et tuent l’un des commandants ennemis. La flotte siamoise est détruite en deux heures.
À l’issue du combat, le bilan est lourd côté thaïlandais. Sa flotte est hors de combat. Les torpilleurs Chonburi, Songhkla et Trad, construits en Italie entre 1935 et 1937, sont coulés (le Trad sera renfloué par la suite et remis en service). Le garde-côte cuirassé Thomburi est gravement touché et il finit par chavirer sur la barre de Chantaboum.
Son sister-ship le Sri Ayuthia est torpillé par le La Motte-Picquet. Sur les trois torpilles lancées une seule touche, mais force le garde côte cuirassé à s’échouer pour ne pas couler. Ces deux unités cuirassées construites au Japon en 1937 et 1938 étaient armées de tourelles doubles de 203 mm.
Le bilan officiel fait état de 36 hommes (dont le commandant du Thonburi) tués du côté thaïlandais, mais les chiffres sont en réalité plus élevés, sans doute 300 hommes (la grande majorité des présents) ont péri. Plusieurs officiers japonais présents à bord des bâtiments siamois auraient également trouvé la mort dans l’affrontement.
La flotte française rentre à Saïgon quasiment intacte. Elle ne déplore aucun tué, quelques blessés et seulement des dégâts matériels légers.
La seule victoire navale française du second conflit mondial (et la dernière victoire navale française à ce jour) sauve momentanément l’Indochine (ce que De Gaulle reconnaît dans ses Mémoires) et pousse le Japon à servir de « médiateur ». Mais l’amiral Decoux sera épuré par De Gaulle, qui ne lui pardonne pas d’avoir servi jusqu’à la fin l’État français du Maréchal Pétain, sans rejoindre sa dissidence. L’éviction de cet efficace gouverneur, respecté par les locaux, – pour des motifs politiciens et de vanité – va porter un rude coup à l’autorité de la France en Indochine et favoriser la suite tragique que l’on connaît.