• 1948 : en Roumanie, le gouvernement communiste rafle l’essentiel des anciens cadres du « mouvement légionnaire », nationaliste et chrétien, de Corneliu Codreanu encore présents, soit environ 20 000 personnes. La plupart mourront en prison.
• 1958 : Dissolution, par décret, en se fondant sur le décret-loi de 1936, de la Phalange française, du Front d’action nationale, de Jeune nation et du Parti patriote révolutionnaire.
• 1960 : scission du syndicat étudiant UNEF, à la suite d’une motion pro-FLN.
Création de la Fédération des étudiants nationalistes (regroupant nombre des jeunes de l’organisation « Jeune nation » dissoute deux ans auparavant). Son texte fondateur, publié l’été suivant, Le Manifeste de la classe 60 (rédigé notamment par Dominique Venner, mais aussi par un François d’Orvical), fait écho à la célèbre Lettre à un soldat de la classe 60 de Robert Brasillach.
La FEN se propose comme « l’école d’une élite révolutionnaire ayant vocation à prendre en mains l’avenir du pays, porteuse d’une éthique supérieure animée par une philosophie proprement nationaliste et une opposition intransigeante à toutes les formes d’égalitarisme, que ce soit la démocratie bourgeoise ou le marxisme. »
Elle se préoccupe particulièrement de formation tant doctrinale que physique. D’un côté, elle organise l’été des camps-écoles au caractère ouvertement paramilitaire ; de l’autre, elle a publié de 1962 à 1967 une petite revue d’une remarquable tenue, les Cahiers universitaires, dont le tirage aurait dépassé les 10 000 exemplaires, et attire de jeunes intellectuels qui ne se feront pas oublier par la suite (Alain de Benoist, Guy Conrad, François Duprat, Jean-Claude Jacquard, Jean-Claude Valla, Pierre Vial).
Patrick Devedjian, Gérard Longuet, Alain Madelin, Alain Robert en seront membres avant d’être exclus en 1964 et de créer le mouvement rival Occident.
La FEN sera proche d’Europe-Action (qui se transformera en Mouvement nationaliste du progrès) et la plupart des futurs cadres du courant hasardeux de la « Nouvelle Droite » en seront issus.
Vers 66-67 elle s’effacera, sa base militante étant dans une large mesure siphonnée par Occident
Pour l’anecdote, le chanteur « Antoine », vedette et figure de proue du mouvement beatnik et de la mode hippie en France vers 66-67, avait été militant de la FEN à Annecy, à ses débuts.