Fondateur en 1701 de la ville de Détroit (Michigan), gouverneur de la Louisiane de 1713 à 1716, et gouverneur de la ville de Castelsarrasin de 1722 à 1730, Antoine Laumet, dit Antoine de Lamothe-Cadillac, est une personnalité importante mais controversée de la Nouvelle-France.
Né en 1658, il mène une vie d’aventure outre-Atlantique, où son ascension sociale lui vaut soutiens autant qu’inimitiés.
Il débarque en Acadie en 1683 et connaît alors un destin extraordinaire.
Tour à tour flibustier, explorateur, coureur des bois, trafiquant d’alcool et de fourrures, Cadillac est également un officier des troupes de Marine que ses connaissances des côtes de la Nouvelle-Angleterre et de la région des Grands Lacs font apprécier de Frontenac, le gouverneur de la Nouvelle-France, et de Pontchartrain, le ministre de la Marine du roi Louis XIV, à une époque d’intense rivalité entre la France et l’Angleterre sur l’Amérique du Nord.
Sur leurs conseils, Louis XIV lui accorde diverses gratifications, dont ses grades d’officier, la seigneurie de Détroit, le poste de gouverneur de la Louisiane et la croix de Saint-Louis.
Mais très critiqué par les jésuites qui lui reprochent de pervertir les Amérindiens avec ses trafics d’alcool et de fourrures et par les notables de Québec et de Montréal qui s’inquiètent de l’expansion possible de Détroit, Antoine de Lamothe-Cadillac connaît des périodes de disgrâce qui le conduisent quelques mois en prison à Québec en 1704 puis à la Bastille à son retour en France en 1717.
Pour faire valoir ses droits sur la succession de son père en 1718, il reconnaît avoir changé d’identité en s’installant en Amérique et il retrouve sa véritable identité d’Antoine Laumet (ce changement d’identité ne lui a jamais été reproché par ses contemporains). En revanche, les raisons de ce changement d’identité et de son départ en Amérique restent encore ignorées.
Son esprit visionnaire est cependant indéniable et ses projets prendront corps après lui. Detroit est ainsi devenue le centre mondial de la production automobile au XXe siècle ; William A. Murphy et Henry M. Leland lui rendront hommage en baptisant leur firme automobile de son nom et en reprenant ses armoiries pour emblème en 1902. Divers lieux portent son nom en Amérique, notamment le Mont Cadillac dans l’État du Maine et la ville de Cadillac dans l’État du Michigan.
Statue de Lamothe-Cadillac à Détroit (Michigan)
Intéressant !!
Merci, je ne le connaissait pas
Pouvez vous nous parler de Jean lafitte c’est du même tonneau, une des dernier flibustier
je pense que ce serait malvenu de parler de jean lafitte, une fripouille…
Merci Napoléon d avoir bradé la louisiane pour un morceau de pain…
Sous la république la France ne s’est pas agrandi d’un arpent de terre.
L’Histoire de France et ses grands hommes est toujours passionnante,la destinée des territoires découverts,peuplés et mis en valeur par ses enfants en Amérique du Nord est navrante car avec leur perte nous avons manqué un moyen d’affirmer la suprématie Française pour le futur.
@ super CC
On ne peut reprocher cela à Napoléon, car il savait déjà que USA = guerre, et il avait déjà assez de conflits sur les bras. Ceci dit, je ne suis pas bonapartiste 🙂
J’ajouterai que la perte initiale du Canada, qui n’est pas imputable à Louis XV, mais à ses finances autant qu’à la perfidie d’Albion (la razzia sur un important convoi de ravitaillement sans déclaration de guerre) furent déterminants pour le sort du Canada français et la présence française en Amérique du Nord.
Un des meilleurs ouvrages sur la question est le « Louis XV » de Paul Del Perrugia.
Et la décapitation de Marie Antoinette !