L’île de Mayotte, dans l’océan Indien, a été faite département français d’Outre-mer en 2011.
Grâce à l’argent de la métropole, le niveau de vie a très fortement augmenté et une large partie de la population, désormais considérée administrativement comme « française » vit des aides de l’Etat.
Par ailleurs, tous les jours, des immigrés clandestins de cette région du monde se précipitent sur l’île pour bénéficier de l’argent français.
Mais voilà que depuis le 30 mars, Mayotte est paralysée par une grève générale lancée par une intersyndicale du territoire. Les Mahorais, qui réclament une « égalité réelle » entre leur île et la métropole française, sont mécontents. Des violences urbaines marquent le quotidien des habitants.
Le Télégramme a interrogé des expatriés bretons :
« L’île est totalement bloquée et on est dans un climat proche de la guerre civile. Il y a deux nuits, 85 voitures ont été incendiées pas loin d’ici, des bandes de jeunes mènent des attaques avec des tronçonneuses ! C’est comme une guérilla urbaine ! », explique un Breton joint mercredi soir par téléphone.
Dans la capitale Mamoudzou, « des bandes de jeunes armés de » chumbos « , de grands coupe-coupe, et de » m’pangas « , des machettes, ont mis en place des barrages sauvages où ils rackettent les automobilistes. Si tu paies, tu passes, sinon, tu risques de te prendre une caillasse sur la figure ou de te faire agresser », témoigne la cousine Léa.
Avant d’ajouter « des blindés de la gendarmerie traversent le village, un hélicoptère tourne en permanence avec des projecteurs la nuit et lance des bombonnes lacrymogènes pour faire fuir les groupes de délinquants. L’autre jour, une chasse aux « n’zungus » (ndlr, les blancs) a été lancée par des jeunes. On n’ose plus sortir pour aller au travail. Mes enfants sont déscolarisés depuis le début des événements […] »