Pour s’assurer de la fraicheur et de la qualité de ses aliments, il n’y a rien de mieux que l’approvisionnement chez le producteur. En plus de ces avantages, le circuit de distribution raccourci est le gage d’une meilleur rémunération de l’agriculteur et de bons prix pour le client.
« J’ai presque vomi en ouvrant les portes tellement l’odeur était insoutenable… ». Voilà comment un enquêteur chinois a décrit, mercredi, l’étrange découverte qu’il a faite en ouvrant les portes d’un simple local. En tout, les autorités chinoises affirment avoir saisi plus de 100.000 tonnes de viande, dont certains stocks étaient congelés depuis plus de quatre décennies, selon la presse locale.
Ailes de poulets, morceaux de bœuf et de porcs, la marchandise est estimée à trois milliards de yuans (soit 435 millions d’euros) par les autorités qui se sont donc lancées dans une vaste campagne de répression nationale, selon le
Pas moins de 14 gangs de trafiquants de cette viande avariée ont été démantelés à travers la Chine au cours d’une opération des autorités sanitaires conclue mi-juin.
Leurs stocks de viande provenaient de « régions frontalières » avec le Vietnam, là où des cargaisons « très bon marché » peuvent être introduites en évitant les contrôles, expliquait de son côté un site internet officiel du gouvernement provincial du Hunan.
Empaqueté sous Mao Tsé-toung
Des officiels du Guangxi, région frontalière du Vietnam, ont précisé au China Daily que certaines des viandes examinées par les autorités étaient « vieilles d’au moins quarante ans »… ce qui signifie que certains stocks ont été découpés et empaquetés à une époque où le fondateur de la République populaire Mao Tsé-toung était encore en vie.
Les trafiquants n’hésitaient pas, pour faire des économies, à transporter ces tonnes de viandes sur de grandes distances dans des véhicules ordinaires plutôt que dans des camions frigorifiques, quitte à recongeler le tout ensuite, a même révélé Yang Bo, un responsable des douanes au Hunan.
« Du coup, la viande a souvent été décongelée à plusieurs reprises avant de finalement parvenir aux consommateurs », a-t-il indiqué. Les standards sanitaires restent dans l’ensemble peu élevés en Chine, où les réglementations sont appliquées de façon laxiste, et où les épisodes de produits avariés ou contaminés sont fréquents.
Source : 20minutes