Christine Lagarde a fait tout sa carrière au service de la finance internationale.
Cette technocrate mondialiste vient d’être nommée à la tête de la Banque centrale européenne (BCE), ce dont s’est réjoui l’euro-mondialiste « de droite » François-Xavier Bellamy, qui la soutenait.
Pour le plaisir, revoyons ce que disait cette « brillante » économiste en 2008, pendant la crise dite des subprimes (qui prend son origine dans le capitalisme le plus financier mais aura des répercussions terribles dans l’économie réelle), alors qu’elle était ministre de l’Economie (2007-2011; elle sera ensuite présidente du FMI jusqu’à maintenant).
Rappelons que la crise des subprimes a commencé à l’été 2007 pour se déchaîner à l’automne 2008 et y connaître son apogée : du 01/01/2008 au 24/10/2008, le CAC 40 baissa de 43,11 %, le Dax (Allemagne) de 46,75 %, le Nikkei (Japon) de 50,03 % et le Dow Jones (États-Unis) de 36,83 %).
Le 3 novembre 2008, Le Figaro titrait que les actionnaires avaient perdu 20 000 milliards de dollars entre la fin 2007 et le 29 octobre 2008 soit « l’équivalent de la moitié des richesses produites en un an sur la planète ou dix fois le produit intérieur brut de la France ». Le Monde des 26-27 octobre faisait état de 25 000 milliards de dollars évanouis et d’une perte de presque la moitié de la capitalisation boursière des grandes places financières.
Quant à Christine Lagarde, qui dirige maintenant la BCE, voici ce qu’elle déclarait à l’époque.
17 août 2007, conférence de presse :
« L’économie française repose sur des fondamentaux qui sont solides […] Je ne conçois pas aujourd’hui de contamination à l’économie mondiale »
17 août 2007, dans « Le Parisien » :
« Ce n’est pas un krach […] Nous assistons aujourd’hui à un ajustement […] une correction financière, certes brutale mais prévisible »
5 novembre 2007 sur «Europe 1» :
« La crise de l’immobilier et la crise financière ne semblent pas avoir d’effet sur l’économie réelle américaine. Il n’y a pas de raisons de penser qu’on aura un effet sur l’économie réelle française »
18 décembre 2007, sur «France-Inter» :
« Nous aurons certainement des effets collatéraux, à mon sens mesurés. [Il est] largement excessif de conclure que nous sommes à la veille d’une grande crise économique »
22 janvier 2008, sur « Europe 1 » :
« [Un krach?] Il faut éviter les mots spectres, les mots angoisse comme ça […] Je crois qu’on a observé une correction brutale sur les marchés asiatiques, européens dans la foulée »
10 février 2008, au G7 au Japon :
« Nous ne prévoyons pas de récession dans le cas de l’Europe »
1er juillet 2008, dans « Le Figaro » :
A l’orée de la présidence française de l’UE, Lagarde veut rester comme le ministre français ayant permis à l’Europe « d’éviter la crise financière d’après »
15 septembre 2008, sur « Europe 1 » :
« L’ensemble des autorités bancaires, le Trésor, les banques centrales se sont concertées pendant plusieurs jours, les mécanismes sont en place, il n’y a pas panique à bord »