Voici le TOP des 10 subventions les plus choquantes de la Ville de Paris pour Contribuables Associés :
1. 40 500 euros à l’association SAFE en 2 subventions du département de Paris. L’une de 25 000 euros pour installer des distributeurs automatiques de seringues dans Paris, ainsi que des trousses d’inhalation pour des fumeurs de crack.
L’autre de 15 500 euros pour une étude sur « les pratiques et sur les prises de risques des usagers injecteurs de drogues ». (source)
L’association gère actuellement 34 automates répartis dans 16 arrondissements parisiens, un maillage toxique de la capitale que l’administration parisienne qualifie d’ »implantation harmonieuse » (sic). Voir notre article « Salles de shoot : des associations dopées à l’argent public ».
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2. 23 000 euros à l’association « L’impossible » pour deux projets dont « des ateliers artistiques et citoyens en prison qui proposent une résidence d’écriture sonore en détention sur le thème de l’identité autour de la création et la fabrication d’objets sonore.
Chaque participant créera un environnement sonore singulier. Un travail de mise en scène et de diffusion de cette création sera faite ensuite au Vent Se Lève [un lieu culturel, NDLR].
La création sonore est ici utilisée comme medium pédagogique : l’objectif est de permettre l’expression, la réflexion et la verbalisation des questions liées à son identité et sa place dans la collectivité (sic). » (source)
3. 15 000 euros à l’association « HeSam Université » (Hautes écoles Sorbonne – Arts et Métiers) pour une étude sur « Les Jeux olympiques et paralympiques, accélérateurs du rapprochement entre Paris et la Seine-Saint-Denis» par le Centre Michel Serres.
Si Paris organise les JO 2024, l’addition va être très très salée pour les contribuables avec des retombées économiques aléatoires (voir notre article « JO de Paris 2024 : à quel prix? »).
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4. 4 000 euros à l’association « Lire en Afrique » pour la création d’une bibliothèque dans le centre culturel de Grand Yoff à Dakar (Sénégal). (source)
L’objet de la subvention ne concerne donc pas directement les Parisiennes et les Parisiens.
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5. 20 000 euros à l’association « Ayyem Zamen le temps de jadis« , pour « une action visant à repérer et localiser des personnes immigrées très âgées et isolées » dans les 18e et 20e arrondissements, « afin de pouvoir les accompagner vers les structures adaptées » (source).
Du fichage à caractère électoraliste ? Sur le principe, l’article 8 de la loi du 6 janvier 1978, dite « Loi informatique et libertés » interdit- sauf rares exceptions – de recueillir et d’enregistrer des informations faisant apparaître, directement ou indirectement, les origines « raciales » ou ethniques, ainsi que les appartenances religieuses des personnes.
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6. 10 000 euros à l’ « Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix » (AFCDRP) pour 3 activités principales. (source)
L’une d’elle consistant en « une activité pédagogique et commémorative autour de la plantation et la culture, dans l’espace public parisien, des graines issues d’arbres ayant survécu au bombardement d’Hiroshima ».
Cette association n’est pas installée à Paris mais à Malakoff (Hauts-de-Seine). Le bureau de l’AFCDRP est piloté par 5 élus communistes et un élu du Parti radical de gauche.
Son président d’honneur Daniel Fontaine est l’ex-maire communiste d’Aubagne qui a dépensé l’argent de ses administrés pour se rendre à New York à un sommet sur le nucléaire, en 2010. Il a été condamné depuis à rembourser les 4 500 euros de son voyage.
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7. 15 000 euros à l’association « Syndicat du Logement et de la Consommation » (SLC) qui a pour objectif de défendre les locataires parisiens, essentiellement ceux du parc social de la Ville de Paris. (source) Une belle enveloppe pour faire taire des gêneurs éventuels…
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8. 6 600 euros à l’association « Transparency International France » pour sensibiliser les citoyens « aux dangers et aux conséquences de la corruption ». (source)
En 2014, Transparency International France félicitait le Conseil de Paris. 2 ans après, Anne Hidalgo leur verse une subvention.
On n’est jamais trop prudent à la mairie de Paris : il est bon de s’attirer des soutiens, sait-on jamais… Transparency International est une ONG mondiale, présente dans une centaine de pays. Elle entend lutter contre la corruption sous toutes ses formes mais visiblement pas contre la subvention.
En France, l’association est présidée par un pilier du système : Daniel Lebègue, énarque, ex-directeur du Trésor, ex-directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.
L’Observatoire de la corruption, outil de Contribuables Associés pour la moralisation de la vie publique, ne demandera jamais, quant à lui, la moindre subvention publique. C’est le prix de l’indépendance…
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9. 5 500 euros à la « Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception » (CADAC) pour des rencontres internationales de soutien à la légalisation de l’IVG à l’étranger. (source)
L’objet de la subvention ne concerne donc pas directement les Parisiennes et les Parisiens.
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10. 1 000 euros à l’association « Espace analytique, association de formation psychanalytique et de recherches freudiennes » pour la formation d’un coordinateur géorgien sur la compréhension et la prise en charge des troubles autistiques en Géorgie. (source)
L’objet de la subvention ne concerne donc pas directement les Parisiennes et les Parisiens.
Et aussi :
5 083 euros à l’association « Les Amis des Jardins du Ruisseau » qui « envisage (sic) d’installer une grande serre rotative de 4,50 m de haut, composée de lamelles de verre multicolores et pivotantes (…) vitrine de l’agriculture urbaine de demain ». (source)
2 000 euros au Centre Ornithologique Île-de-France (CORIF) pour compter les oiseaux nicheurs parisiens. (source)
Le projet de délibération ne dit pas si les pigeons-contribuables seront comptabilisés…