Quand un Etat rappelle son ambassadeur d’un pays étranger, c’est qu’il s’est passé quelque chose de très grave, et parfois qu’on est au bord de la guerre.
Macron vient de le faire vis-à-vis de l’Italie.
Le motif est ridicule :
« Le 7 janvier 2019, Matteo Salvini et le vice-Premier ministre du gouvernement, Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S), expriment leur soutien au mouvement des « gilets jaunes » français, dont Emmanuel Macron et sa politique fiscale sont la cible. L’ambassadrice d’Italie en France est convoquée au ministère français des Affaires étrangères pour ces propos jugés « inacceptables ». Malgré cela, Di Maio récidive : le 5 février, au cours d’un déplacement à Paris, le vice-Premier ministre a rencontré « le leader des gilets jaunes Christophe Chalençon et les candidats aux élections européennes de la liste RIC d’Ingrid Levavasseur.
Pour les autorités, la rencontre avec les Gilets jaunes ne pouvait rester sans réponse. Paris rappelle son ambassadeur en Italie pour « des consultations » le 7 février. » (source)
Le régime de Macron fait un « caca nerveux » et créé une crise diplomatique à partir de presque rien. : le vice-premier ministre a rencontré des opposants politiques pacifiques, quelle horreur.
Les motifs relèvent de la politicaillerie et d’une susceptibilité de gamin.
Rappelons que Macron s’en prend de façon fourbe et parfois violente au gouvernement italien depuis des mois, car ce dernier est euro-sceptique et ne désire pas être complètement envahi par l’Afrique :
« Tout a débuté le 12 juin 2018, sur fond de crise migratoire : Emmanuel Macron dénonce ce jour-là le « cynisme » et « l’irresponsabilité » du gouvernement italien qui a refusé d’accueillir le navire Aquarius et les 630 migrants à son bord, tandis que le porte-parole de son parti La République en marche (LREM) Gabriel Attal déclare que la position de l’Italie est « à vomir ». Furieux, le ministre de l’Intérieur italien et dirigeant de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini, exige des excuses, brandissant la menace d’une annulation de la visite à l’Elysée du nouveau chef du gouvernement, Giuseppe Conte. Elle a finalement lieu le 15. Le 22, Emmanuel Macron évoque « la lèpre qui monte » en Europe, « le nationalisme qui renaît, la frontière fermée que certains proposent » et ceux qui « trahissent même l’asile ». « Nous sommes peut-être des populistes lépreux, mais moi les leçons je les prends de qui ouvre ses ports. Accueillez les milliers de migrants et après on en reparlera », rétorque Matteo Salvini à « l’arrogant président Macron ».
Fin octobre 2018, un clip du gouvernement français relance les hostilités : il appelle les citoyens à voter aux élections européennes de mai 2019 en affichant l’Italien Matteo Salvini et le Hongrois Viktor Orban comme repoussoirs. On y voit des migrants sauvés de la noyade, puis MM. Salvini et Orban haranguant les foules. « Le gouvernement français publie, avec l’argent des contribuables, un clip officiel pour les européennes en m’utilisant comme un épouvantail. Macron et ses amis doivent avoir très peur. En 2019, un printemps des peuples qui va les balayer les attend », réagit Matteo Salvini sur Twitter. » (même source)