Lors d’un briefing à la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen, l’ambassadrice de l’UE en Irak, Jana Hybaskova, a déclaré que plusieurs pays membres de l’UE avaient acheté du pétrole non-raffiné à l’EIIL.
Elle a cependant refusé de citer des noms malgré l’insistance de certains membres du Parlement.
Cette responsable de l’UE a également mis en garde ses pairs concernant tout soutien de l’Occident envers les groupes séparatistes kurdes, ce qui selon elle ne pourrait engendrer que de l’instabilité au Moyen-Orient.
Des rapports préliminaires pointent du doigt la Turquie qui aurait acheté et transporté du pétrole provenant de l’EIIL et du Front Al-Nosra, une branche d’Al Qaïda. Selon ces rapports, les services de renseignement occidentaux seraient en mesure de retracer le parcours de ce pétrole qui est passé de l’Irak vers la Turquie.
L’EIIL contrôlerait actuellement 11 plateformes pétrolières dans le nord de l’Irak ainsi que dans la province de Racca, en Syrie.
Des responsables du renseignement étasunien estiment que les militants takfiris engrangent plus de 3 millions de dollars par jour grâce à ces ventes de pétrole, au brigandage, au trafic d’êtres humains et aux rançons. Ils affirment également que les militants takfiris vendent « leur » pétrole et d’autres produits via un réseau établi en Turquie, en Jordanie et dans le Kurdistan irakien. La Turquie a nié toute implication dans des opérations de contrebande de pétrole sous contrôle de l’EIIL.
Source : croah