Nous vous proposons une présentation des textes liturgiques propres à ce dimanche (rite catholique traditionnel), avec commentaire.
« Le contraste est grand entre la gloire du Christ au Thabor et l’anéantissement de son agonie et sa passion ; mais c’est le mystère même de la rédemption qui veut que le Christ porte le châtiment de nos péchés, connaisse la souffrance et la mort pour nous entraîner dans sa résurrection. Nous-même, avant de suivre le Christ dans sa gloire, nous avons à subir l’épreuve de cette vie ; dans des conditions de faiblesse qui demandent le constant secours de la grâce (Coll.), nous devons garder nos corps et nos âmes dans la pratique d’une vie sainte, susceptible de plaire à Dieu (Ep; post-comm.). »
INTRODUCTION PUIS COMMENTAIRE DE DOM GUÉRANGER
(dans l’Année liturgique – disponible ici avec ses autres livres) :
« La sainte Église propose aujourd’hui à nos méditations un sujet d’une haute portée pour le temps où nous sommes. La leçon que le Sauveur donna un jour à trois de ses Apôtres, elle nous l’applique à nous-mêmes, en ce second Dimanche de la sainte Quarantaine. Efforçons-nous d’y être plus attentifs que ne le furent les trois disciples de notre Évangile, lorsque leur Maître daigna les préférer aux autres pour les honorer d’une telle faveur.
Jésus s’apprêtait à passer de Galilée en Judée pour se rendre à Jérusalem, où il devait se trouver pour la fête de Pâques. C’était cette dernière Pâque qui devait commencer par l’immolation de l’agneau figuratif, et se terminer par le Sacrifice de l’Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde. Jésus ne devait plus être inconnu à ses disciples. Ses œuvres avaient rendu témoignage de lui, aux yeux même des étrangers ; sa parole si fortement empreinte d’autorité, sa bonté si attrayante, sa patience à souffrir la grossièreté de ces hommes qu’il avait choisis pour sa compagnie : tout avait dû contribuera les attacher à lui jusqu’à la mort. Ils avaient entendu Pierre, l’un d’entre eux, déclarer par un mouvement divin qu’il était le Christ, Fils du Dieu vivant[1]Matth. XVI, 16.; mais cependant l’épreuve qui se préparait allait être si redoutable pour leur faiblesse, que Jésus voulut, avant de les y soumettre, leur accorder encore un dernier secours, afin de les prémunir contre la tentation.
Ce n’était pas seulement, hélas ! pour la synagogue que la Croix pouvait devenir un sujet de scandale[2]I Cor. I, 23. ; Jésus, à la dernière Cène, disait devant ses Apôtres réunis autour de lui : « Vous serez tous scandalisés, en cette nuit, à mon sujet[3]Matth. XXVI, 31.. Pour des hommes charnels comme eux, quelle épreuve de le voir traîné chargé de chaînes par la main des soldats, conduit d’un tribunal à l’autre, sans qu’il songe même à se défendre ; de voir réussir cette conspiration des Pontifes et des Pharisiens si souvent confondus par la sagesse de Jésus et par l’éclat de ses prodiges ; de voir le peuple qui tout à l’heure lui criait hosannah demander sa mort avec passion ; de le voir enfin expirer sur une croix infâme, entre deux larrons, et servir de trophée à toutes les haines de ses ennemis !
Ne perdront-ils pas courage, à l’aspect de tant d’humiliations et de souffrances, ces nommes qui depuis trois années se sont attachés à ses pas ? Se souviendront-ils de tout ce qu’ils ont vu et entendu ? La frayeur, la lâcheté ne glaceront-elles pas leurs âmes, au jour où vont s’accomplir les prophéties qu’il leur a faites sur lui-même ? Jésus du moins veut tenter un dernier effort sur trois d’entre eux qui lui sont particulièrement chers : Pierre, qu’il a établi fondement de son Église future, et à qui il a promis les clefs du ciel ; Jacques, le fils du tonnerre, qui sera le premier martyr dans le collège apostolique, et Jean son frère, qui est appelé le disciple bien-aimé. Jésus veut les mener à l’écart, et leur montrer, durant quelques instants, l’éclat de cette gloire qu’il dérobe aux yeux des mortels jusqu’au jour de la manifestation.
Il laisse donc les autres disciples dans la plaine, près de Nazareth, et se dirige, avec les trois préférés, vers une haute montagne appelée le Thabor, qui tient encore à la chaîne du Liban, et dont le Psalmiste nous a dit qu’elle devait tressaillir au nom du Seigneur[4]Psalm. LXXXVIII, 13. . A peine Jésus est-il arrivé sur le sommet de cette montagne que tout à coup, aux yeux étonnés des trois Apôtres, son aspect mortel disparaît ; sa face est devenue resplendissante comme le soleil ; ses vêtements si humbles ont pris l’éclat d’une neige éblouissante. Deux personnages dont la présence était inattendue sont là sous les yeux des Apôtres, et s’entrÉtiennent avec leur Maître sur les souffrances qui l’attendent à Jérusalem. C’est Moïse, le législateur, couronné de rayons ; c’est Élie, le prophète, enlevé sur un char de feu, sans avoir passé par la mort. Ces deux grandes puissances de la religion mosaïque, la Loi et la Prophétie, s’inclinent humblement devant Jésus de Nazareth. Et non seulement les yeux des trois Apôtres sont frappés de la splendeur qui entoure leur Maître et qui sort de lui ; mais leur cœur est saisi d’un sentiment de bonheur qui les arrache à la terre. Pierre ne veut plus descendre de la montagne ; avec Jésus, avec Moïse et Élie, il désire y fixer son séjour. Et afin que rien ne manque à cette scène sublime, où les grandeurs de l’humanité de Jésus sont manifestées aux Apôtres, le témoignage divin du Père céleste s’échappe du sein d’une nuée lumineuse qui vient couvrir le sommet du Thabor, et ils entendent Jehovah proclamer que Jésus est son Fils éternel.
Ce moment de gloire pour le Fils de l’homme dura peu ; sa mission de souffrances et d’humiliations l’appelait à Jérusalem. Il retira donc en lui-même cet éclat surnaturel ; et lorsqu’il rappela à eux les Apôtres, que la voix tonnante du Père avait comme anéantis, ils ne virent plus que leur Maître. La nuée lumineuse du sein de laquelle la parole d’un Dieu avait retenti s’était évanouie ; Moïse et Élie avaient disparu. Se souviendront-ils du moins de ce qu’ils ont vu et entendu, ces hommes honorés d’une si haute faveur ? La divinité de Jésus demeurera-t-elle désormais empreinte dans leur souvenir ? Quand l’heure de l’épreuve sera venue, ne désespéreront-ils pas de sa mission divine ? ne seront-ils pas scandalisés de son abaissement volontaire ? La suite des Évangiles nous répond.
Peu de temps après, ayant célébré avec eux sa dernière Cène, Jésus conduit ses disciples sur une autre montagne, sur celle des Oliviers, à l’orient de Jérusalem. Il laisse à l’entrée d’un jardin le plus grand nombre d’entre eux ; et ayant pris avec lui Pierre, Jacques et Jean, il pénètre avec eux plus avant dans ce lieu solitaire. « Mon âme est triste jusqu’à la mort, leur dit-il ; demeurez ici, veillez un peu avec moi[5]MATTH. XXVI, 38. . » Et il s’éloigne à quelque distance pour prier son Père. Nous savons quelle douleur oppressait en ce moment le cœur du Rédempteur. Quand il revient vers ses trois disciples, une agonie affreuse avait passé sur lui ; une sueur de sang avait traversé jusqu’à ses vêtements. Au milieu d’une crise si terrible, les trois Apôtres veillent-ils du moins avec ardeur, dans l’attente du moment où ils vont avoir à se dévouer pour lui ? Non ; ils se sont endormis lâchement ; car leurs veux sont appesantis[6]MATTH. XXVI, 43. . Encore un moment, et tous s’enfuiront, et Pierre, le plus ferme de tous, jurera qu’il ne le connaît pas.
Plus tard, les trois Apôtres, témoins de la résurrection de leur Maître, désavouèrent par un repentir sincère cette conduite honteuse et coupable ; et ils reconnurent la prévoyante bonté avec laquelle le Sauveur les avait voulu prémunir contre la tentation, en se faisant voir à eux dans sa gloire, si peu de temps avant les jours de sa Passion. Nous, chrétiens, n’attendons pas de l’avoir abandonné et trahi, pour reconnaître sa grandeur et sa divinité. Nous touchons à l’anniversaire de son Sacrifice ; nous aussi, nous allons le voir humilié par ses ennemis et écrasé sous la main de Dieu. Que notre foi ne défaille pas à ce spectacle ; l’oracle de David qui nous le représente semblable à un ver de terre[7] Psalm. XXI, 7. que Ton foule aux pieds, la prophétie d’Isaïe qui nous le dépeint comme un lépreux, comme le dernier des hommes, l’homme de douleurs[8]ISAI. LIII, 4. : tout va s’accomplir à la lettre. Souvenons-nous alors des splendeurs du Thabor, des hommages de Moïse et d’Élie, de la nuée lumineuse, delà voix du Père immortel des siècles. Plus Jésus va s’abaissera nos yeux, plus il nous faut le relever par nos acclamations, disant avec la milice des Anges, et avec les vingt-quatre vieillards que saint Jean, l’un des témoins du Thabor, a entendus dans le ciel : « Il est digne, l’Agneau qui a été immolé , de recevoir la puissance et la divinité, la sagesse et la force, l’honneur , la gloire et la bénédiction[9]Apoc. V, 12. ! »
Le deuxième Dimanche de Carême est appelé Reminiscere, du premier mot de l’Introït de la Messe, et quelquefois aussi le Dimanche de la Transfiguration, à cause de l’Évangile que nous venons d’exposer.[…]
A LA MESSE.
L’Église, dans l’Introït, nous excite à la confiance en la miséricorde de Dieu, qui nous délivrera de nos ennemis, si nous l’invoquons du fond de notre cœur. Nous avons deux bienfaits à obtenir de lui, dans le Carême : le pardon de nos fautes, et sa protection pour n’y pas retomber.
INTROÏT.
Souvenez-vous, Seigneur, de vos miséricordes, qui sont éternelles ; ne laissez jamais dominer sur nous nos ennemis : Dieu d’Israël, délivrez-nous de tous les maux, qui nous pressent.
Ps. Vers vous, ô mon Dieu ! j’ai élevé mon âme ; en vous j’ai mis ma confiance, je n’aurai point à en rougir. Gloire au Père. Souvenez-vous.
Dans la Collecte, nous implorons pour nos besoins intérieurs et extérieurs : Dieu nous accordera les uns et les autres, si notre prière est humble et sincère ; il veillera sur nos nécessités corporelles, et défendra nos âmes contre les suggestions de l’ennemi, qui cherche à souiller jusqu’à nos pensées.
COLLECTE.
O Dieu ! qui voyez que nous n’avons de nous-mêmes aucune force, gardez-nous au dedans et au dehors, afin que notre corps soit préservé de toute adversité, et notre âme purifiée de toute pensée mauvaise. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
[La seconde et la troisième Collecte, comme au premier Dimanche de Carême]
ÉPÎTRE
Lecture de l’Épître du bienheureux Paul, Apôtre, aux Thessaloniciens. (I, Chap. IV.) :
Mes Frères, nous vous supplions et nous vous conjurons dans le Seigneur Jésus, qu’ayant appris de nous comment vous devez marcher et plaire à Dieu, ainsi vous marchiez de telle sorte, que vous avanciez de plus en plus. Vous savez quels préceptes je vous ai donnés de la part du Seigneur Jésus. La volonté de Dieu est que vous soyez saints, que vous vous absteniez de la fornication, que chacun de vous sache posséder le vase de son corps dans la sainteté et l’honnêteté, et non dans la fougue des désirs, comme les Gentils, qui ignorent Dieu. Que personne aussi n’opprime son frère, ni ne lui fasse tort dans aucune affaire ; car le Seigneur est le vengeur de tous ces péchés, ainsi que nous vous l’avons déclare et attesté. En effet, Dieu ne nous a pas appelés à être impurs, mais à être saints en Jésus-Christ notre Seigneur.
L’Apôtre insiste, en ce passage, sur la sainteté des mœurs qui doit reluire dans le chrétien ; et l’Église, qui nous propose ces paroles, avertit les fidèles de songer à profiter du temps où nous sommes pour rétablir en eux la pureté de l’image de Dieu, selon laquelle la grâce baptismale les avait produits. Le chrétien est un vase d’honneur, préparé et embelli par la main de Dieu ; qu’il se préserve donc de l’ignominie qui le dégraderait, et le rendrait digne d’être brisé et jeté sur le fumier avec les immondices. C’est la gloire du Christianisme d’avoir relevé l’homme jusqu’à faire participer le corps à la sainteté de l’âme ; mais sa doctrine céleste nous avertit en même temps que cette sainteté de l’âme s’altère et se perd par la souillure du corps. Relevons donc en nous l’homme tout entier, à l’aide des pratiques de cette sainte Quarantaine. Purifions notre âme par la confession de nos fautes, par la componction du cœur, par l’amour du Seigneur miséricordieux, et réhabilitons notre corps, en lui faisant porter le joug de l’expiation, afin que désormais il demeure le serviteur de l’âme et son docile instrument, jusqu’au jour où celle-ci, entrée en possession d’un bonheur sans fin et sans limites, versera sur lui la surabondance des délices dont elle sera inondée.
Dans le Graduel, l’homme, à la vue des périls qui le menacent, crie vers le Seigneur qui seul peut l’en affranchir, et lui donner la victoire sur l’ennemi intérieur dont il subit trop souvent les insultes.
Le Trait est un cantique inspiré par la confiance dans la divine miséricorde, et en même temps une demande que l’Église adresse à son Époux en faveur du peuple fidèle qu’il daignera visiter et sauver dans la grande Fête, si éloignée encore, mais vers laquelle cependant nous avançons chaque jour.
GRADUEL
Les tribulations de mon cœur se sont accrues ; Seigneur, délivrez-moi de mes nécessités.
V/. Voyez mon humiliation et mon labeur, et pardonnez-moi tous mes péchés.
TRAIT.
Célébrez le Seigneur, parce qu’il est bon, parce que sa miséricorde est à jamais.
V/. Qui racontera les effets de la puissance du Seigneur ? Qui publiera toutes ses louanges ?
V/. Heureux ceux qui gardent l’équité et pratiquent la justice en tout temps !
V/. Souvenez-vous de nous, Seigneur, dans votre amour pour votre peuple : visitez-nous pour nous sauver.
ÉVANGILE.
La suite du saint Évangile selon saint Matthieu. Chap. XVII. :
En ce temps-là, Jésus prit Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les conduisit à part sur une haute montagne, et il fut transfiguré devant eux. Et sa face resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la neige. Et voici que Moïse et Élie leur apparurent, conversant avec lui. Pierre, s’adressait à Jésus, lui dit : Seigneur, il nous est bon d’être ici : si vous le voulez, faisons-y trois tentes, une pour vous, une pour Moïse et une pour Élie Comme il parlait encore, une nuée lumineuse vint les couvrir. Et voilà que de la nuée sortit une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je me suis complu : écoutez-le. Et les disciples entendant cette voix, tombèrent sur leur face, et furent saisis d’une grande frayeur. Et Jésus, s’approchant d’eux, les toucha et leur dit : Levez-vous, et ne craignez point. Alors, levant les yeux, ils ne virent plus que Jésus seul. Et comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur fit ce commandement : Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts.
C’est ainsi que le Sauveur venait en aide à ses Apôtres à la veille de l’épreuve, et cherchait à imprimer profondément son image glorieuse dans leur pensée, pour le jour où l’œil de la chair n’apercevrait plus en lui que faiblesse et ignominie. O prévoyance de la grâce divine qui ne manque jamais à l’homme, et qui justifie toujours la bonté et la justice de Dieu ! Comme les Apôtres, nous avons péché ; comme eux, nous avons négligé le secours qui nous avait été envoyé du ciel, nous avons fermé volontairement les yeux à la lumière, nous avons oublié son éclat qui d’abord nous avait ravis, et nous sommes tombés. Nous n’avons donc point été tentés au delà de nos forces[10]I Cor. X. 13., et nos péchés nous appartiennent bien en propre. Les trois Apôtres furent exposés à une violente tentation, au jour où leur Maître sembla avoir perdu toute sa grandeur ; mais il leur était facile de se fortifier par un souvenir glorieux et récent. Loin de là, ils se laissèrent abattre, ils ne songèrent point à renouveler leur courage dans la prière ; et les fortunés témoins du Thabor se montrèrent lâches et infidèles au Jardin des Oliviers. Il ne leur resta plus d’autre ressource que de se recommander à la clémence de leur Maître, quand il eut triomphé de ses méprisables ennemis ; et ils obtinrent leur pardon de son cœur généreux.
Nous aussi, venons à notre tour implorer cette miséricorde sans bornes. Nous avons abusé de la grâce divine ; nous l’avons rendue stérile par notre infidélité. La source de cette grâce, fruit du sang et de la mort du Rédempteur, n’est point encore tarie pour nous, tant que nous vivons en ce monde ; préparons-nous à y puiser de nouveau. C’est elle déjà qui nous sollicite à l’amendement de notre vie. Cette grâce, elle descend sur les âmes avec abondance au temps où nous sommes ; elle est renfermée principalement dans les saints exercices du Carême. Élevons-nous sur la montagne avec Jésus ; à cette hauteur, on n’entend déjà plus les bruits de la terre. Établissons-y notre tente pour quarante jours en la compagnie de Moïse et d’Élie qui, comme nous et avant nous, sanctifièrent ce nombre par leurs jeûnes ; et, quand le Fils de l’homme sera ressuscité d’entre les morts, nous publierons les faveurs qu’il daigna nous accorder sur le Thabor.
L’Église, dans l’Offertoire, nous avertit de méditer les commandements divins. Puissions-nous les aimer comme les aima le Roi-Prophète, dont nous répétons ici les paroles !
OFFERTOIRE.
Je méditerai vos préceptes, pour lesquels j’ai conçu un amour ardent, et j’étendrai mes mains vers vos commandements que je chéris.
Puisons dans l’assistance au saint Sacrifice cette dévotion dont il est la source, comme l’Église le demande pour nous dans la Secrète. Cette hostie qui va s’offrir bientôt est le gage et la rançon de notre salut ; par elle nos cœurs fidèlement préparés obtiendront ce qui leur manquerait encore pour être réconcilies au Seigneur.
SECRETE.
Daignez regarder favorablement, Seigneur, le présent Sacrifice, afin qu’il serve à l’accroissement de notre dévotion et à notre salut. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
[La seconde et la troisième Secrète, comme au premier Dimanche de Carême]
A la vue de celui qui est son Sauveur et son juge, rendu présent dans cet ineffable mystère, l’âme pénitente crie vers lui avec ardeur et avec confiance. Telle est l’intention des paroles du Psalmiste qui forment l’Antienne de la Communion.
COMMUNION.
Entendez mes cris, écoutez la voix de ma prière, ô mon Roi et mon Dieu ! car c’est à vous que j’adresse mes vœux, Seigneur.
L’Église recommande spécialement à Dieu, dans la Postcommunion, ceux de ses enfants qui ont participé à la victime qu’elle vient d’offrir. Jésus les a nourris de sa propre chair ; il est juste qu’ils lui fassent honneur par le renouvellement de leur vie.
POSTCOMMUNION.
Dieu tout-puissant, nous vous supplions humblement de faire que ceux que vous nourrissez de vos Sacrements vous servent dignement par une conduite qui vous soit agréable. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.
[La seconde et la troisième Postcommunion, comme au premier Dimanche de Carême] »
COMMENTAIRE DE DOM PIUS PARSCH
dans son Guide dans l’Année Liturgique
« La volonté de Dieu c’est que vous soyez saints.
“ Car par le jeûne corporel
tu réprimes les vices,
tu élèves l’esprit
tu accordes la vertu
et les récompenses. ”
Notes
1. | ↑ | Matth. XVI, 16. |
2. | ↑ | I Cor. I, 23. |
3. | ↑ | Matth. XXVI, 31. |
4. | ↑ | Psalm. LXXXVIII, 13. |
5. | ↑ | MATTH. XXVI, 38. |
6. | ↑ | MATTH. XXVI, 43. |
7. | ↑ | Psalm. XXI, 7. |
8. | ↑ | ISAI. LIII, 4. |
9. | ↑ | Apoc. V, 12. |
10. | ↑ | I Cor. X. 13. |