Champagne, faveurs sexuelles, dîners fins…, deux commissaires de police sont jugés pour avoir fait sauter des P-V en échange d’avantages.
Dans le jargon policier, on les appelle des « indulgences ». Un bien joli mot qui traduit, dans un langage moins châtié, une expression bien connue : « faire sauter les P-V ». Mardi, devant le tribunal correctionnel de Paris, deux commissaires de police comparaissaient pour « corruption » et « trafic d’influence » passifs, ainsi que « violation du secret professionnel ». Les deux flics sont soupçonnés d’avoir consulté des fichiers de police et d’être intervenus dans différentes procédures auprès de la préfecture, pour l’un, et d’avoir annulé des contraventions, pour l’autre. Mais surtout d’en avoir tiré toutes sortes d’avantages, chambres d’hôtel et bonnes bouteilles. Et, bien sûr, la tricoche, tradition selon laquelle les poulets fréquentent les tables parisiennes en laissant la douloureuse à leurs convives. Bref, pas de grande corruption ici, mais le procès de pratiques désuètes qui n’ont plus lieu d’exister.