Le Pr Stephen Powis, nouveau responsable médical des services de santé britanniques, estime que la réforme de l’hospitalisation des retraités est urgente : « Une personne âgée de plus de 80 ans qui passe 10 jours à l’hôpital perd 10 % de sa masse musculaire – c’est l’équivalent d’un vieillissement de 10 ans. »
Et de rappeler que lors de sa fondation en 1948, la NHS s’occupait surtout de personnes en âge de travailler et ayant besoin de traitements ponctuels. « Aujourd’hui, on vit en moyenne dix ans de plus. On compte un demi-million de personnes de plus de 75 ans de plus qu’en 2010, et il y en aura 2 millions de plus d’ici à 10 ans », a-t-il observé, ajoutant que nombre d’entre eux ont des maladies chroniques et vivront plus longtemps en mauvaise santé.
A l’heure actuelle, 7 lits d’hôpital sur 10 sont occupés par des personnes ayant des affections de longue durée dans le cadre de la NHS. Il faut revoir la manière dont ces personnes sont soignées de manière à ce que leurs besoins d’ensemble soient pris en compte, plutôt que de « traiter chaque partie du corps isolément ».
Il préconise notamment une augmentation du nombre de soins donnés à domicile alors que les responsables hospitaliers ont signalé en décembre que des retraités qui entrent avec des affections mineures finissent par avoir besoin d’un passage en maison de repos en raison de la mobilité perdue dans l’attente d’un plan d’aide à la maison.