Alors que les diplomates savent depuis octobre 2015 que les rebelles islamistes et jihadistes ne parviendraient jamais à renverser le gouvernement syrien, le Quai d’Orsay ne cessait pourtant de réclamer le départ de Bachar el-Assad. Aujourd’hui, la France ne joue plus aucun rôle dans le conflit syrien. Nos diplomates sont écartés des négociations de paix (Astana et Genève) et nous ne pouvons que constater l’ampleur des dégâts du conflit sur l’image de la France, sa sécurité et sa crédibilité. Depuis la présidence Sarkozy, la diplomatie française est à la remorque des États-Unis. Alors qu’hier, l’ambassadrice américaine à l’ONU annoncait que le départ de Bachar el-Assad n’était « plus une priorité », aujourd’hui, Jean-Marc Ayrault déclare à une réunion de l’OTAN, qu’il ne faut pas se focaliser sur Assad (mieux vaut tard que jamais). Les postures moralistes de notre diplomatie et des hommes politiques français, l’absence de cohérence et de constance dans notre politique étrangère, ne cessent de réduire notre influence au Moyen-Orient.