Najat Belkacem avait presque interdit le redoublement, Blanquer veut que ce soit… une mesure rare ! Si l’annonce, juste avant les législatives, peut faire impression sur les Français attachés à un certain niveau scolaire, on peut douter de l’efficacité de cette mesurette. A quand la promotion de l’apprentissage manuel, trop souvent considéré comme la filière des sous-doués ? Pourquoi ne pas relever immédiatement le niveau du baccalauréat pour éviter de saturer l’enseignement supérieur (le niveau dégringole) ?
« Il y a quelque chose d’absurde à laisser passer de classe en classe des élèves accumulant des retards », estime Jean-Michel Blanquer. Dans un entretien au Parisien de jeudi, le ministre de l’Education nationale juge « absurde » l’interdiction du redoublement et déclare qu’il souhaite « l’autoriser à nouveau » dès l’année scolaire 2017-2018.
Jean-Michel Blanquer veut marquer ainsi un infléchissement par rapport à la politique de la socialiste Najat Vallaud-Belkacem qui l’a précédé et qui avait pris en novembre 2014 un décret affirmant « le caractère exceptionnel du redoublement ».
« Le redoublement doit rester possible quand c’est dans l’intérêt de l’élève, et dans des cas qui doivent rester rares », affirme aujourd’hui Jean-Michel Blanquer. Pour le ministre, « la première des réponses réside dans l’accompagnement tout au long de l’année et dans les stages de soutien que nous créons » pendant les vacances d’été pour les élèves qui entrent en sixième. Source