Tribune libre d’Henri Ménestrel :
« Alors qu’en Corse, Marine Le Pen s’était classée en tête au premier tour de l’élection présidentielle (avec près de 28% des voix, soit 2 points de plus que François Fillon et 10 par rapport à Emmanuel Macron), le résultat des élections territoriales de ce dimanche a été catastrophique pour le FN.
« très loin derrière la liste nationaliste de Gilles Simeoni et de Jean-Guy Talamoni, celle de Charles Giacomi se classe dernière avec 3% des voix. Non seulement les candidats FN sont privés de second tour (le seuil de qualification est fixé à 7%), mais ils sont en outre dans l’incapacité de fusionner avec une autre liste (le seuil de fusion est fixé à 5%). Conséquence, il n’y aura aucun représentant du Front national au sein de la nouvelle collectivité unique qui verra le jour le 1er janvier prochain. » (source)
Il est vrai que lors de l’élection présidentielle, il n’y avait pas de candidats séparatistes (dits abusivement « nationalistes » corses) et il y a eu un fort report des voix de ceux-ci vers le FN, alors qu’ici, il y avait des candidats séparatistes. Mais cette porosité n’explique pas le niveau de cette chute, car aux dernières élections territoriales (en 2015) le FN avait obtenu 10,5%.
Une piste d’explication se trouve dans le nom de la liste FN :
« Front National – Rassemblement pour une Corse républicaine »
Vous avez bien lu. Qui peut croire que les Français, et surtout les Corses, ont comme priorité d’être spécialement républicains ?!
Le républicanisme est une lubie d’énarques, de membres du Grand Orient et d’idéologues jacobins, il n’a rien de populaire.
Les Corses veulent surtout que leur identité et leurs libertés soient respectées. Ce qui est un peu le contraire.
La « radicalisation » républicaine du FN constitue un virage idéologique qui ne lui rapporte pas, au contraire… »
résultat catastrophique pour une candidate catastrophique.
JMLP a complètement raté sa succession.
le FN est tombé en quenouille .