[MAJ des résultats, 14h30]
Ce dimanche 28 octobre avaient lieu les élections législatives en Ukraine.
Le gâteau était à partager entre le « Parti des régions » (pro-russe) au pouvoir, et l’opposition pro-occidentale incarnée par Ioulia Timochenko, ancienne premier ministre actuellement emprisonnée.
Dans un contexte de fortes suspicions de fraudes électorales, le parti au pouvoir, dirigé par Viktor Ianoukovitch, raflerait (le dépouillement n’est pas fini) 37% des voix, contre 21% pour le bloc de Timochenko.
Les communistes, alliés de Ianoukovtich, obtiendraient 15 % des voix et un candidat indépendant, l’ancien champion du monde de boxe Vitali Klitschko, 12 %
La surprise vient de la progression remarquable du parti nationaliste Svoboda (« liberté »), qui atteint 8,5 % (contre 0,76 % en 2007) !
Le parti (dont les Français ont pu rencontrer le président Oleg Tyahnybok à plusieurs reprises aux « Congrès nationalistes » organisés par le Renouveau français) a toujours été, jusqu’ici, handicapé lors des scrutins nationaux par le fait que l’Ukraine est comme scindée en deux, entre un Ouest ukrainophone et patriote, et un Est russophone.
Svoboda fait des scores parfois très importants dans l’Ouest du pays, sur lesquels nous reviendrons, mais parvient cette fois-ci à élargir son électorat au centre de l’Ukraine, en ayant réussi à se présenter comme à la pointe du patriotisme et de la lutte contre un régime corrompu.
Les nationalistes font ainsi leur entrée au parlement national pour la première fois, avec une trentaine de députés sur 450, ayant passé la barre des 3% requis.