« L’escroquerie au rétroviseur fait de plus en plus de victimes. Sur l’ensemble du territoire national, on a recensé 120 faits.
Tout débute sur un parking de supermarché, ou de pharmacie. La cible est toujours une personne âgée, entre 70 et 80 ans, qui conduit un véhicule, seul ou en couple. Quelques mètres après avoir démarré du parking, une voiture de tourisme de grosse cylindrée l’interpelle par des appels de phares.
En règle générale, les conducteurs s’arrêtent sur le bas-côté et s’engage entre eux une discussion sur le fait que les personnes âgées auraient touché le rétroviseur de leur véhicule. Ils demandent, dans un premier temps, à faire un constat. Lorsque les papiers d’assurance sont sortis, les escrocs font mine d’appeler l’assurance. Ils persuadent leurs victimes que l’assurance préconise un règlement à l’amiable et leur demande une somme variant entre 400 € et 1.100 € pour réparer le rétroviseur. »
» « Ces escroqueries révèlent de la délinquance itinérante et sont commises par des personnes qui se déplacent énormément. En deux heures, ils peuvent sévir sur quatre départements, détaille l’adjudant-chef Degrigny. Ces escrocs ne sont pas agressifs et sont des beaux parleurs. » Quant à l’impact sur leur rétroviseur, il est fait par… une gomme ou une trace de marqueur. Le rétroviseur peut avoir été cassé ou plié volontairement. « Les personnes âgées sont souvent fragiles et pas toujours attentives à ces détails. Nous avons deux Bagnérais qui se sont fait délester de 500 € et 1.100 €. Les escrocs refusent bien évidemment un paiement par chèque et dans certains cas, les personnes âgées les ramènent chez eux pour leur donner des espèces. Aujourd’hui, nous lançons une mise en garde pour leur éviter de se faire piéger s’ils étaient confrontés à une telle mise en scène. Il faut qu’ils demandent un constat ou bien qu’ils appellent la gendarmerie, en cas de refus. Le fait de nous appeler dissuade rapidement ce genre d’escrocs. » «
A-t’on connaissance des régions où ils sévissent le plus ?