En France et en Belgique existent des réseaux pédophiles intégrés aux plus hauts sommets de la hiérarchie politique.
En Belgique, ils sont moins discrets.
L’affaire Dutroux avait été présentée comme l’acte d’un fou isolé alors qu’il faisait très probablement partie d’un vaste réseau intégrant des personnalités bien placées.
Tout récemment, le député belge Laurent Louis a relayé un courriel que des anonymes ont adressé à l’ensemble des parlementaires de Belgique.
Semblant assez crédible, il contient la liste de tous les politiciens, hommes d’affaires et magistrats impliqués de près ou de loin dans le réseau pédophile et criminel de l’affaire Dutroux ; même des membres de la famille royale y sont explicitement mentionnés.
Bien entendu, Laurent Louis s’est fait traité de fou, on parle de lever son immunité parlementaire et de le poursuivre en justice, ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait qu’en Belgique l’activiste Marcel Vervloesem a été jeté en prison pour avoir exposé le réseau pédophile belge.
Le site du député a été fermé, mais on peut trouver ici une partie de la liste.
Face au tollé politico-médiatique, Laurent Louis s’est défendu au cours d’une conférence de presse, ce jeudi matin.
Le député brabançon y a dévoilé les photos de l’autopsie de Julie et Mélissa. Et a mis en ligne le dossier d’expertise sur son site aujourd’hui fermé (par l’hébergeur français OVH).
« Oui. Ma volonté était de faire connaître ces photos au sein de la population. J’avoue qu’il y a un grand dilemme éthique qui se pose à moi entre la volonté de jouer la carte de la transparence pour que la population se rende compte du mensonge d’état que constitue l’affaire Dutroux, et entre le fait que je ne veux pas que ces photos tombent entre les mains d’enfants ou de personnes qui pourraient être choquées, ou pire, de pédophiles qui pourraient prendre du plaisir en les regardant… »
« Je vais mettre en ligne l’expertise médico légale qui ne constitue que du texte, et nous invitons les citoyens qui veulent voir les photos à les consulter à nous écrire. »
«Sur base de ces photos et de l’expertise, on va clairement que la thèse selon laquelle les fillettes seraient mortes de faim suite leur emprisonnement par Dutroux ne tient pas. »
Selon Laurent Louis, ces photos montreraient ainsi que soit « elles ont été violées post-mortem, or personne n’a jamais été condamné pour ces faits répréhensibles ; ou alors elles ont reçu des visites durant la détention de Marc Dutroux, et dans ce cas-là les criminels et les violeurs courent toujours. »
Quant à l’expertise médico-légale mise en ligne… « C’est clair qu’on peut voir qu’elles sont décédée de manière très proche après des abus sexuels graves et importants. »