L’étude qu’ils ont cofinancée, menée par un laboratoire indépendant de Strasbourg, Kudzu Science, est sans appel : les pesticides, fongicides, perturbateurs endocriniens sont présents dans les chambres d’enfants sondées, et dans l’école de Listrac. Neuf maisons à Margaux, Cussac-Médoc, Macau et dans une école de Listrac. « Pas trop près chaque fois d’une exploitation viticole, disons autour de 500 mètres, signifie Stéphane Védrenne. Notre idée était de vérifier ce qu’on trouvait dans une chambre d’enfant régulièrement nettoyée, dans une école. Une dizaine d’échantillons seulement, car nous n’avions pas les moyens d’en financer davantage. Nous voulions savoir si les inquiétudes des gens vivant à proximité des zones agricoles étaient fondées… »
Des pesticides et des fongicides
Les résultats de l’enquête menée par le laboratoire, selon une méthodologie très précise – des embouts et un filtre fixés sur l’aspirateur personnel – font apparaître des résidus de pesticides reprotoxiques, de pesticides cancérigènes possibles et résidus de pesticides perturbateurs endocriniens suspectés. Pas moins de dix fongicides ont été détectés dans tous les échantillons et surtout quatre pesticides interdits. « Statistiquement, cette enquête n’est pas représentative, déclare Vincent Peynet, directeur de l’Institut de recherche et d’expertise scientifique Kudzu Science, échantillon trop faible. Mais les fongicides présents dans chaque maison, clairement mettent en avant l’implication de l’agriculture dans ces résultats. On est sur des pesticides qui ont un impact sur la santé de façon indiscutable. »