Les abeilles sont gravement menacées d’un côté par l’utilisation massive de pesticide, de l’autre par l’invasion de frêlons asiatiques inadaptés à notre écosystème, qui détruisent minutieusement les créatrices du miel.
Cette espèce invasive est très proliférante.
« Le frelon est opportuniste » : on a retrouvé son nid impressionnant en plusieurs endroits, au ras du sol aussi bien qu’à la cime des plus hauts arbres, dans des habitations ou sur du mobilier urbain. Chaque nid abrite quelque 2000 frelons, dont 150 fondatrices. Chaque fondatrice peut, l’année suivante, nidifier. « Une saison plus tard, on peut se retrouver avec cent nids de plus si on ne fait rien. »
Ce frelon peut faire des dégâts terribles dans les ruches. Il est friand d’abeilles ouvrières chargées de pollen. Une dizaine de frelons suffisent, dit-on, à condamner une ruche. « Nous n’avions pas besoin de ce nouveau fléau », se navre Loïc Leray, président des fédérations d’apiculteurs des Pays de la Loire et de Bretagne. M. Leray peste contre la surmortalité des abeilles due à l’emploi toujours vif de produits phytosanitaires. Et demande à l’État de classer le frelon asiatique au titre des espèces nuisibles.