Un analyste travaillant pour un sous-traitant de la NSA est activement recherché par le FBI. Il est accusé d’avoir diffusé à la presse des informations confidentielles après le départ d’Edward Snowden, toujours réfugié en Russie.
On soupçonnait depuis août dernier l’existence d’un deuxième lanceur d’alerte au sein de la NSA, l’Agence nationale de la sécurité américaine. Cet homme aurait pris la suite d’Edward Snowden, après l’exil de ce dernier en juin 2013.
C’est désormais officiel, et, si l’on en croit Yahoo News, cette source a même été identifiée et est actuellement recherchée par la police fédérale des Etats-Unis, le FBI.
Snowden n’était pas seul
C’est dans le documentaire de Laura Poitras sur Edward Snowden, Citizen Four, que se trouve confirmée une vieille hypothèse: Edward Snowden n’était pas seul. Il y était question d’une source ayant choisi de rester sur le territoire américain. Un faisceau d’indices permettait déjà de deviner son existence, mais surtout, la fuite de documents datés d’août 2013 ne laissait aucun doute. A cette époque, Edward Snowden était déjà en Russie.
Tout comme lui avant son exil, cette source travaillerait pour un sous-traitant de la NSA. Elle aurait été motivée par l’exemple de Snowden. Elle pourrait être la personne qui a révélé au site d’informations de Glenn Greenwald (le journaliste qui a publié les premières révélations de Snowden dans le Guardian), The Intercept, la liste des 680.000 personnes suspectées d’activités terroristes et surveillés par la NSA, alors qu’un tiers d’entre elles n’avait aucun rapport avec un groupe terroriste.
Perquisitions au domicile du suspect
Le FBI a perquisitionné le domicile de ce suspect en Virginie, mais la question de le poursuivre à grand bruit n’a pas été tranchée. Après les affaires Snowden et Manning, l’administration rechignerait à en faire un troisième exemple: l’image démocratique des Etats-Unis pâtirait d’une nouvelle tribune publique offerte à un lanceur d’alerte. Or, la guerre livrée par l’administration Obama lui a déjà valu de nombreuses et virulentes critiques.
En même temps, il paraît difficile de ne pas sanctionner ce qu’ils ont déjà qualifié de « haute trahison » dans d’autres circonstances. D’autant plus que la répétition de ces fuites pourrait contribuer à créer des vocations.
Le journaliste de Yahoo News relève que depuis l’élection d’Obama, sept personnes ont été poursuivies aux Etats-Unis pour avoir diffusé des informations classées, un chiffre deux fois plus élevé que pour tous les autres présidents.
Source : BFM