Voilà une étude du CNRS qui risque de faire du bruit à quelques semaines de l’élection présidentielle. Le Centre national de la recherche scientifique vient de publier les résultats d’une enquête commandée par l’Elysée suite aux attentats de 2015 sur « la radicalité chez les lycéens ». L’enquête a été réalisée sur un échantillon de 7 000 lycéens dont 25% de musulmans issus, pour la majorité, des zones colonisées de France. Voici un passage intéressant de l’entretien donné par Olivier Galland, directeur de recherche pour le CNRS, au sujet de la radicalité parmi les lycéens :
Quels principaux facteurs de radicalité avez-vous pu identifier ?
O. G. : 4 % des jeunes de toutes confessions défendent une vision absolutiste de la religion tout en adhérant à des idées radicales, alors que ce chiffre est de 12 % chez les jeunes musulmans de notre échantillon. On notera qu’il s’agit d’une très petite proportion en définitive, l’absolutisme radical est très loin d’être majoritaire chez les musulmans ! Néanmoins, cette tendance est de fait plus marquée dans ce segment de notre échantillon. Lorsque l’on fait varier d’autres facteurs, comme la situation socio-économique ou la filière d’étude, cela ne change quasiment pas le résultat. Notons cependant que les garçons sont plus concernés que les filles (deux fois plus environ).
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A noter que les critères du CNRS pour définir « l’absolutisme religieux », sont subjectifs et farfelus. Les catholiques en accord avec la doctrine de l’Église seraient considérés comme « absolutistes » par cette étude.