Celui qui déclarerait naguère à propos des escroqueries de Fillon : « Mais vous savez ce qui est le plus frappant là-dedans, et à notre époque? C’est qu’ils ne comprennent pas ce qu’on leur reproche. (…) C’est qu’ils ne comprennent pas pourquoi on ne trouve pas ça normal. », est fortement soupçonné d’avoir fait bénéficier de l’argent de campagne électorale à des proches…
Enquête intégrale de la cellule Investigation de Radio France :
Jean-Luc Mélenchon insiste : ses comptes de campagne ont été validés, il n’y aurait donc, selon lui, plus matière à évoquer de possibles irrégularités. Pourtant, à bien la lire, la décision de la Commission nationale des comptes de campagne et du financement politique (CNCCFP) est plus nuancée. Si elle confirme que le candidat de La France insoumise (LFI) n’a pas dépassé le plafond autorisé des dépenses de campagne, elle a retoqué plus de 400 000 euros de factures présentées par son équipe, estimant que certaines prestations étaient surfacturées.
Les principaux candidats à la présidentielle ont versé des millions d’euros de salaire à leur équipe pendant la campagne. Ces collaborateurs étaient soit directement salariés par l’association de financement du candidat, soit mis à disposition par un parti politique, auquel cas l’association remboursait leurs rémunérations. À ce titre, en 2017, Marine Le Pen a dépensé 2,4 millions d’euros pour son staff, Emmanuel Macron 1,7 million et Benoît Hamon 1,3 million.
L’association de financement de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, elle, n’a versé que 7 949 euros de salaires pour toute la campagne. Moins que François Asselineau ou Jacques Cheminade. Comment l’expliquer ? Jean-Luc Mélenchon a fait le choix très inhabituel de faire salarier une large partie de son équipe de campagne dans des structures extérieures, dirigées par certains de ses proches. Celles-ci lui ont ensuite refacturé leurs services. Ce type de montage a nourri les soupçons du rapporteur de la CNCCFP qui claqué la porte avec fracas avant la fin de sa mission. Il s’est demandé si l’association de financement de la campagne de Jean-Luc Mélenchon n’avait pas accepté des surfacturations avant d’en demander le remboursement par l’État (Lire son interview à Mediapart ici (lien payant).
Une opération lucrative pour une petite association
Comme l’ont déjà expliqué nos confrères du Monde, une association a particulièrement tiré profit de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. Il s’agit de L’Ere du peuple, fondée à la veille du début de la campagne électorale par des proches de l’ancien ministre socialiste. L’Ere du peuple a salarié, selon nos informations, quatre permanents de l’équipe de campagne de Mélenchon, dont les deux actuels députés France insoumise Bastien Lachaud et Mathilde Panot. Nous avons eu accès au détail de ces marchés : il apparaît que l’association a refacturé très cher les « prestations intellectuelles » de ces membres du staff de campagne. Un exemple : Bastien Lachaud a été payé 29 000 euros brut pour son rôle de coordonnateur du pôle « action de campagne et événements ». Or, L’Ere du peuple a refacturé ses services 129 000 euros à l’association de financement du candidat Mélenchon. Un différentiel incompréhensible pour la Commission des comptes de campagne. La CNCCFP se demande si L’Ere du peuple, présidée par un très proche de Jean-Luc Mélenchon, le conseiller d’État Bernard Pignerol, n’a pas cherché à surfacturer plusieurs prestations.
Une agence de communication incontournable
Plus de 11% des dépenses de campagne de Jean-Luc Mélenchon (plus de 10 millions d’euros au total) ont bénéficié à une société : Mediascop, créée et dirigée par Sophia Chikirou, la directrice de communication de la campagne, qui en est également la seule actionnaire. Les 1 161 768 euros qu’elle a facturés pendant la présidentielle ont également éveillé la curiosité des rapporteurs. Ils ont constaté qu’un certain nombre de prestations étaient facturées au-dessus de la grille tarifaire de la société. Surtout, Mediascop semble n’exister que pour porter la communication de Jean-Luc Mélenchon. La société n’a pas de locaux, pas de salariés en dehors des périodes de campagne, pas de matériel. Ce qui ne l’empêche pas de réaliser des profits importants : Mediascop affichait une rentabilité nette de 47% en 2016, alors que les premières factures de la présidentielle venaient de lui être réglées.
Des collaborateurs auto-entrepreneurs
Si l’association de campagne de Jean-Luc Mélenchon a payé étonnamment peu de salaires, c’est aussi parce qu’elle a eu recours à l’auto-entreprenariat. D‘après nos informations, une dizaine de membres de l’équipe de campagne ont été payés en honoraires via une société, créée souvent pour l’occasion. Certains l’ont d’ailleurs fermée juste après la campagne. Parmi eux, Alexis Corbière. Le porte-parole du candidat Mélenchon n’était pas salarié, mais a perçu 28 700 euros d’honoraires pendant la campagne. Jean Luc Mélenchon a pourtant maintes fois brocardé ce statut, qu’il avait même promis de supprimer s’il était élu en 2012, le qualifiant « d’arnaque de première grandeur ».
Silence de l’entourage de Jean-Luc Mélenchon
Nous avons adressé une longue liste de questions à l’attachée de presse de Jean Luc Mélenchon, Juliette Prados. Nous avons également sollicité Alexis Corbière, Sophia Chikirou, Bernard Pignerol, Bastien Lachaud et Mathilde Panot. Ils n’ont pas donné suite à nos multiples relances, et n’ont pas souhaité commenter nos informations.
un pharisien bolchevique
du Parti qui a tué 100 millions d’ hommes , au nom de la Morale, du Progrès, de la Justice .
Un rien d’étonnant…
Le trotskiste marxisto-franc-maçon a ( encore ) fait des conneries ?
On commence à etre habitués.
De toutes façons, chez les trotskistes, c’est toujours la meme rengaine: la fin justifie les moyens.