Les révélations concernant la corruption et le trafic d’influence au sein de la Fifa ne font que commencer. Après le Maroc, le Qatar, l’Afrique du Sud et l’Irlande c’est l’Arabie Saoudite, la Corée du sud, la Thaïlande et l’Allemagne qui sont sous les feux de la justice américaine. C’est beau le fair play et le sport…
A l’époque déjà, l’attribution du Mondial de 2006 à l’Allemagne avait semblé douteuse. En 2000, à Zurich, les membres de la Fifa lui avaient accordé 12 voix contre 11 pour l’Afrique du Sud, pourtant favorite. Longtemps, les Allemands ont voulu croire au pouvoir de la « diplomatie du club de golf de Franz Beckenbauer », vieille gloire du football de RFA. « Mais ceux qui connaissent la Fifa n’y ont jamais cru », écrit Die Zeit (en allemand). Le quotidien allemand révèle, jeudi 4 juin, des investissements massifs en Asie et des livraisons d’armes à l’Arabie saoudite. Un nouveau scandale pour la Fifa.
Le constructeur automobile allemand « Daimler a investi des centaines de millions d’euros dans Hyundai, alors qu’un fils du fondateur de la marque siégait au conseil d’administration de la Fifa ». Les groupes Volkswagen (automobile) et Bayer (chimie, pharmacie) ont eux promis d’investir en Corée du Sud et en Thaïlande. Et surtout, « une semaine avant le vote, le gouvernement de Gerhard Schröder a bouclé la livraison de lance-roquettes à l’Arabie saoudite », affirme Die Zeit. L’Allemagne a « temporairement levé un embargo sur les armes » pour effectuer cette livraison, confirme au quotidien l’ancien cadre de la Fifa Guido Tognoni.
Die Zeit estime que ces pratiques sont « potentiellement légales, mais contraires à l’esprit du sport ». Après ces révélations, le Bundestag, Parlement allemand, pourrait tout de même réclamer une enquête.
Source : France Info