En France, nous n’aurons bientôt plus le droit de décider de l’instruction (programmes de l’Éducation Nationale, loi Vallaud-Belkacem), de la manière d’éduquer (fessées, théorie du genre etc…) et de la manière de soigner/alimenter nos enfants. L’étau se resserre petit à petit… Alors que les Français sont de plus en plus réticents vis à vis de la vaccination, le comité d’orientation sur la vaccination préconise de passer par la force.
Aujourd’hui, à l’exception de certaines professions exposées à des risques particuliers, seuls trois vaccins (contre le tétanos, la diphtérie et la poliomyélite) sont obligatoires en France. Les autres ne sont que «recommandés». « L’objectif à long terme est de lever l’obligation vaccinale, comme c’est le cas dans la plupart des autres pays européens », explique au Figaro Alain Fischer, professeur d’immunologie pédiatrique. « Je veux que la France devienne un pays moderne en matière de vaccination, c’est-à-dire un pays où les citoyens sont responsables, comprennent l’importance de la vaccination pour eux comme pour les autres, et où l’obligation n’est pas nécessaire. »
Mais voilà: en France, « les conditions de confiance ne sont pas réunies aujourd’hui. Il y a trop de défauts de couverture vaccinale, pour certains vaccins la France n’est pas au niveau attendu pour une bonne prévention collective. Et trop d’indices montrant que sans l’obligation, beaucoup de gens seraient prêts à arrêter de se faire vacciner et de vacciner leurs enfants. Le risque d’une chute du taux de couverture vaccinal est sérieux. » En somme, la santé publique exige de lever l’obligation… mais seulement lorsque la population sera disciplinée.
Une possibilité d’exemption
Les 11 valences du calendrier vaccinal pédiatrique devraient donc être rendues obligatoires, estiment les auteurs du rapport. « Aujourd’hui il y a 3 vaccins obligatoires, les 8 autres ne sont que recommandés. Mais elles sont tout aussi importantes! », estime Alain Fischer. Les « plus réfractaires » auront tout de même le droit de refuser de faire vacciner leur enfant, à condition d‘entendre les explications d’un médecin sur l’intérêt de la vaccination, et de signer un document écrit, annexé au carnet de santé, dans lequel ils s’engageront à assumer toutes les conséquences éventuelles de leur choix. Les experts espèrent toutefois que cette possibilité d’exemption n’aura pas trop de succès. « Si c’est le cas, elle sera suspendue », lance le Pr Fischer, pas à un paradoxe près!
« Nous considérons que c’est le meilleur compromis possible », explique le médecin, bien conscient que les solutions préconisées « ne sont pas parfaites. Mais les autres l’auraient encore moins été. »