Frédérique Dumas ne digère pas les manquements de la majorité et de l’exécutif en matière d’exemplarité, et liste au Parisien les erreurs qui se sont succédé en quinze mois : « Ce que dit Alexandre Benalla des sénateurs montre qu’il a encore une forme d’impunité. Et Richard Ferrand, à la présidence de l’Assemblée… Sa procédure judiciaire, même s’il n’est jamais mis en examen, est une épée de Damoclès sur une fonction très importante. Il ne s’agit pas de mettre en cause leurs compétences, mais pourquoi nomme-t-on consul Philippe Besson qui a fait un livre sur le président? Pourquoi, quand on a décapité pratiquement tout le ministère de la Culture, la seule nomination que l’on fait est celle d’Agnès Saal [condamnée pour frais de taxis indus, NDLR]. L’exemplarité, c’est aussi une question de bon sens », a-t-elle déploré.
Le despotisme de l’exécutif est également pointé du doigt : « Travailler dans l’espoir d’être écouté, voire entendu, faire bouger les lignes… est tout simplement impossible avec l’exécutif et compliqué avec le groupe. Même donner un avis est vu comme une fronde s’il n’est pas conforme. (…) On nous explique que les ministres doivent faire des sacrifices personnels en abandonnant leurs convictions, leurs idéaux. Qu’il faut avaler toutes les couleuvres, pour rester au gouvernement. C’est dangereux », poursuit dans les colonnes du Parisien celle qui annonce rejoindre sa « famille d’origine » en passant à l’UDI.
Source : VA