« Dans un article publié mercredi soir, le site Mediapart a révélé qu’au moins cinq agents « impliqués dans des enquêtes concernant des violences policières » ont été distingués de la médaille de la sécurité intérieure pour leur engagement dans des opérations d’ordre public, principalement dans le cadre de la mobilisation des Gilets jaunes commencée le 17 novembre 2018. Parmi les personnes prochainement médaillées figurent deux commissaires mis en cause dans l’enquête sur les violences subies par Geneviève Legay, une manifestante de 73 ans blessée à Nice en mars lors d’une charge de police contre un rassemblement interdit de manifestants.
On retrouve également deux officiers cités dans les enquêtes sur le passage à tabac de Gilets jaunes dans un fast-food à Paris, et dans le décès, encore très trouble, d’une octogénaire à Marseille, Zineb Redouane.
Mediapart, qui fustige des « médailles de la honte », inclut dans sa sélection le commissaire divisionnaire qui encadrait la charge policière très controversée survenue près des bords de Loire, la nuit de la fête de la musique à Nantes, le 21 juin. Un jeune homme, Steve Maia Caniço, qui participait au rassemblement festif, a disparu. Ses proches sont convaincus qu’il est tombé dans le fleuve en raison de la charge des policiers.
Le ministère de l’Intérieur a confirmé dans un communiqué que 9162 noms ont été retenus dans le cadre d’une « promotion exceptionnelle » de la médaille de la sécurité intérieure, intitulée « Engagement exceptionnel des forces de sécurité intérieure 2018-2019 ». L’arrêté a été signé le 16 juin et doit être publié courant juillet au bulletin officiel du ministère de l’Intérieur, est-il précisé. »