Un million de participants selon les organisateurs, 150 000 selon une préfecture qui ne craint pas de mentir encore éhontément.
Photo des Invalides, alors que des manifestants partaient et d’autres arrivaient pour encore un moment :
Les pronostics politico-médiatiques, parlant d’un essoufflement et d’une résignation après le passage de la loi Taubira, ont été à nouveau déjoués.
Hier le ton était fut plus ferme, les gens étaient toujours très déterminés. Il y eut moins d’âneries au micro (l’absence de la traîtresse Barjot y étant probablement pour quelque chose) et les huées ont retenti quand c’était nécessaire.
Après la dispersion officielle, des milliers de personnes n’ont pas voulu abandonner l’esplanade des Invalides.
Des heurts notables ont éclaté avec la flicaille : grenades lacrymogènes balancées à gogo et en vain sur la foule, tirs de flashball sur les manifestants, affrontements au corps à corps, avec notamment de nombreux flics en civil très vicelards ; les CRS ont du reculer plusieurs fois, avant que les lieux se vident petit à petit. Nous y reviendrons.
Cette résistance déterminée et courageuse de nombreux jeunes Français fut réjouissante et réconfortante, alors que le pays sombre dans l’infâmie.
Il y eut près de 300 interpellations au cours de la journée, dont au moins 200 gardes-à-vue, ce qui est beaucoup.
De nombreuses arrestations et séjours au commissariat ont été réalisés dans la plus totale illégalité, avant même le début de la manifestation : la police se fout des lois elle-même, suivant « les ordres ».