Rencontre un peu tendue entre les présidents russe et français à Paris.
Hollande, mal à l’aise dans son nouveau costume et face à un redoutable ex-kgbiste, a essayé de convaincre Poutine d’agresser la Syrie et de lui faire la guerre pour instaurer la magnifique démocratie que nous voyons à l’œuvre en Irak et en Libye :
« Le régime syrien s’est conduit de manière inacceptable, intolérable et a commis des actes qui le disqualifient ». « Il n’y aura de sortie possible de cette situation qu’avec le départ de Bachar el-Assad », a-t-il affirmé.
Pour obtenir un « résultat », « il doit y avoir des sanctions, il doit y avoir des pressions », a-t-il insisté.
Vladimir Poutine a au contraire souligné sa volonté d’impliquer le régime syrien dans le processus, se fixant pour objectif de « réconcilier toutes les parties en conflit ».
« S’agissant de M. Assad, je peux vous dire qu’il a visité beaucoup plus souvent Paris que Moscou, donc regardons ce problème sous cet angle-là aussi », a lancé le président russe en forme de provocation.
Ce à quoi François Hollande a rétorqué : « Sur les visites du président Assad -père et fils-, je n’ai aucune responsabilité. C’est un autre temps, d’autres époques ». Une réplique minable, de chef de parti.
Le Figaro précise que le président français, après la rencontre, « ressemblait à un boxeur soulagé et un peu groggy ».