Parmi les promesses de campagne du candidat François Hollande figurait la suppression du mot « race » de la Constitution : aujourd’hui, le président François Hollande souhaite mettre en œuvre sa promesse de campagne. La réforme constitutionnelle envisagée par l’Élysée devrait ainsi avoir lieu avant l’été : la suppression du mot « race » deviendrait alors effective. Ce serait ainsi l’article 1er de la Constitution qui serait modifié, lequel stipule pour l’instant que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée« .
Candidat, François Hollande avait en effet déclaré en mars 2012 : « Il n’y a pas de place dans la République pour la race. Et c’est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot « race »de notre Constitution« .
Sous couvert des meilleurs sentiments, l’idéologie s’affronte au réel et et veut lui imposer ses vues. Car la question n’est pas de savoir si la république admet les races : mais d’interroger d’abord leur existence. Bref, voir la réalité telle qu’elle est et non telle que l’on voudrait qu’elle soit. François Hollande croit pouvoir supprimer une réalité en supprimant le mot qui la désigne. Enfantillage.
En tout, cas, il est étonnant que les chantres de la diversité veuillent à ce point chercher l’uniformisation et la standardisation du modèle humain. « Il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie ; s’il existe, c’est bien à mon insu« , déclarait pourtant Joseph de Maistre. Car l’humanité n’est pas un concept, et pas davantage une abstraction, mais une réalité qui s’incarne.