Nouveau scandale à Hyères, dans le Var : un flyer assez singulier a été diffusé pour annoncer une soirée organisée hier dans la discothèque Le Pink. La religion, l’image du crucifix en fond d’affiche et le nom des organisateurs qui empruntent des appellations cléricales, est associée à une soirée où sont mêlés sexe, perversion et pornographie. Instrumentaliser ainsi la religion pour faire une publicité aussi malsaine, tourner en dérision la religion en plein carême, et à deux jours de la renonciation du pape, voilà qui suscite bien légitimement l’indignation des catholiques.
L’abbé Benoit Moradei, curé d’Hyères, a réagi dans le journal Var matin, afin de faire entendre sa voix, entendant faire son « devoir de responsable de la communauté catholique d’Hyères« . Il résume lui-même la situation : « Un crucifix en image de fond, les noms des organisateurs (Père Roman, DJ Père MattG et Père Djoche Lopez) annoncent une parodie – l’Eglise catholique est visée, ainsi que les prêtres. La veille du jour où Benoît XVI quitte sa charge. Pour faire le buzz, je pense. (…) Comme disait Jésus sur la Croix : “Ils ne savent pas ce qu’ils font”. Mais, il me fallait dire mon “coup de gueule” non violent devant un acte moins anodin qu’il n’y paraît. »
La parodie est scandaleuse quand elle touche à la Foi, c’est à dire à ce qu’il y a de plus intime et de plus précieux dans la personne humaine. Ne pas respecter cette dimension intérieure et spirituelle, c’est nier l’homme ou bien le réduire à la matière. Une telle grossièreté est d’autant plus blessante qu’elle vise évidemment la religion de nos ancêtres, celle qui est intrinsèquement liée à l’essor de la civilisation occidentale qui nous a engendré et qui a fait de nous ce que nous sommes, nous constituant héritiers d’un immense patrimoine spirituel.
Décidément, le carême sera là encore l’occasion d’un nouveau chemin de croix pour les catholiques. Mais ce qui est en jeu, ce ne sont pas simplement des susceptibilités -après tout, le catholique doit être prêt à mourir pour sa Foi-, mais l’honneur de l’Église et de Notre-Seigneur. Voilà ce qui motive notre indignation et justifie notre réaction.