Comme lors des Manifs pour tous, les personnes qui ne plaisent pas au Régime (pas bien fichées) sont arrêtées, détenues au commissariat, voire rackettées comme ici de façon purement arbitraire et illégale.
Quand on pense que la République essaie de faire peur aux écoliers avec les « lettres de cachet » royales et qu’on nous serine avec l’« Etat de droit »…
Vu chez LCI :
« Béatrice et Jérôme, couple de gilets jaunes de l’Orne, assurent avoir reçu un PV à Paris en marge des manifestations de « l’Acte 19 », samedi 23 mars à cause de leur tenue revendicatrice.[…]
Elle et son compagnon, Jérôme, portait ce pull samedi 23 mars au moment où ils ont été interpellés par les forces de l’ordre à Paris.
Ils remontaient alors l’avenue Victor Hugo, dans le 16ème arrondissement de la capitale, en compagnie d’un ami, Frédéric. « Nous cherchions une entrée de métro ouverte pour rejoindre la ligne 1 ou la ligne 3. Nous sommes arrivés devant des forces de l’ordre qui ont alors contrôlé nos sacs, » assure Béatrice.
« Nous n’étions pas en train de manifester et nous n’étions pas dans le périmètre interdit, » affirme Béatrice. Si le couple n’avait d’objets interdits sur eux, un de leurs amis, en revanche, détenait un brassard jaune fluo dans sa poche et du sérum physiologique.
D’après Béatrice, la situation a changé lors du contrôle d’identité. « J’ai vu un policier comparer ma carte et celle de mon compagnon avec quelque chose qui s’affichait sur l’écran d’une sorte de gros téléphone. On nous a alors pointé du doigt et c’est à ce moment là que nous avons été inquiétés pour nos pulls. »
Ce « gros téléphone » est sans doute le système Neogend utilisé par la police et la gendarmerie dans le cadre des contrôles d’identité. Nous avions évoqué ce procédé dans un article précédent. « Je pense que nous sommes fichés quelque part et c’est pour ça qu’on a été visé, » affirme Béatrice. « Nos pièces d’identité ont été prises en photo plusieurs fois ces derniers mois, car nous avons déjà été contrôlés. » A chaque fois, dans le sillage d’Eric Drouet.
Pour rappel, le 22 décembre 2018, plusieurs dizaine de Gilets jaunes avaient été maintenus plusieurs heures par les forces de l’ordre, rue de Vignon dans le 9e arrondissement de Paris lors de « l’Acte 7 ». Le mercredi 2 janvier 2019, Eric Drouet et plusieurs personnes ont été interpellés rue Royale, à proximité de la place de la Concorde, pour cause de manifestation sans déclaration préalable. […]
Béatrice et Jérôme, artisans dans l’Orne, nous ont indiqué qu’ils feront appel à un avocat de Rouen et contester les PV. Ils contestent notamment le lieu mentionné sur le procès verbal, le 2 avenue Victor Hugo. D’après Béatrice, ils ont été interpellés plus bas sur l’avenue et non si proche de l’Arc de Triomphe. Un détail qui a son importance : la partie haute de l’artère était en effet concernée par l’interdiction de manifester, pas la partie basse.
Frédéric, qui fait lui aussi appel à un avocat, estime « que jusqu’à preuve du contraire, aucune loi nous interdit de nous balader avec un brassard ou sérum en poche et encore moins un pull avec un avis politique. »
Contactée par nos soins, la préfecture de police de Paris n’a pour l’heure pas répondu à nos sollicitations. »