C’était un onze mars : l’assassinat du colonel Bastien-Thiry

Le 11 mars 1963 était fusillé au Fort d’Ivry le lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry, 36 ans et père de trois enfants, condamné par un tribunal d’exception aux ordres du général de Gaulle.

Polytechnicien, il avait inventé deux missiles anti-chars.

Il avait organisé l’attaque du Petit-Clamart, pour en finir avec De Gaulle qui avait trahi le peuple, livrait l’Algérie française aux mains des égorgeurs et avait liquidé le camp nationaliste en France.

Fervent catholique, il justifiait cette action par la légitimité du tyrannicide (théorisée par Saint Thomas d’Aquin).

Un très bon petit livre constitue une bonne synthèse sur ce sujet : Jean Bastien-Thiry, De Gaulle et le tyrannicide, par l’abbé Olivier Rioult (cliquer ici).

Bastien-Thiry marcha vers le peloton chapelet à la main, laissant derrière lui une forte impression, et l’image d’un héros français et chrétien qui avait porté jusqu’au bout l’idéal du sacrifice.

On peut retrouver cette chanson sur le cd du Chœur Montjoie St Denis, Chants de France XI, ou encore sur la compilation de l’ADIMAD.

25 commentaires concernant l'article “C’était un onze mars : l’assassinat du colonel Bastien-Thiry”

  1. Au ciel, il est au ciel ! … et nous en enfer avec un président infernal (« dans la merde » comme le disent les Hongrois) comme le prophétisait par ailleurs Marie-Julie Jahenny dans la droite lignée de De Gaulle, le plus grand traître de l’histoire, celui qui baisa la France, la Fille aînée de l’Eglise sous couvert d’une prétendue foi à l’imitation du « In god we trust » du billet vert des USA, l’état le plus franc-maçon du monde dès sa création.
    Montjoie Saint-Denis !

  2. je fais téléphoner ce matin à un ancien de l’OAS entrain de sucrer les fraises…. avec cette chanson il va rajeunir d’env 50 ans ? s’il connait cette chanson

    Merci pour lui, dans l’attende de sa réaction

  3. Putain! quel personnage!
    Mais comment des soldats aguerris ont pu ainsi rater leur cible?
    De Gaulle aurait dit: « Ces gens là tirent comme des cochons ».Mais merde!
    J’étais où moi?.
    En train de glander?

  4. Bastien-Thiry avait la foi dans un pays qui avait perdu la sienne…
    On a perdu la foi c’est pour cela que la France sombre.

  5. Ah Jean-Pax Mefret ! Mais c’est bien sûr !!!!

    J’ai trois cassettes de ses chants que j’écoutais souvent.

  6. Oui, merci de rappeler ce triste anniversaire. Alors que les français rapatriés qui avaient perdu biens et famille, amis dispersés, sans soutien des ,français, pauvres, étaient désemparés, ce crime ajoutait à leurs angoisses, alors que nos père, grands pères, arrière grands pères avaient combattu pour l’honneur de cette France qu’ils aimaient, l’abandon fut terrible! Il y en a beaucoup qui n’ont jamais pù s’en remettre.

  7. Le problème avec les militaires c’est qu’ils sont toujours trahis par les politiques!
    Et depuis la révolution dite française les politiques n’aiment pas les militaires mais ils s’en servent pour asseoir leur révolution.

  8. – Merci pour cet hommage à la mémoire du Lt. colonel BASTIEN THIRY. Un grand homme, et un grand soldat . Une pensée pour ses camarades DEGUELDRE et DOVECAR .

  9. Ce grand scientifique a agit comme un novice, il est excusable.
    Il aurait mieux valu confier ce travail à un adjudant ou un sergent de métier.
    Lui n’avait pas l’expérience du terrain, toute l’action le prouve.
    On prend des hommes bien formés, disciplinés, mais surtout bien encadrés et stratégiquement bien placés. Du travail de terrain, en-soit assez simple, mais qu’il faut avoir pratiqué avec entrainement.
    R.I.P. et sa fille aussi.

  10. Non seulement « ils » l’ont loupé, mais l’adjudant chargé du « coup de grâce » s’y est repris en plusieurs fois… sous le regarde tétanisé de Tixier-Vignancourt -son avocat- qui aurait dû faire cesser le massacre du supplicié et exiger la grâce!

    Un peloton d’exécution formé de blanc-becs tremblants, exécutant maladroitement un travail d’assassin pour une permission! sordide!

  11. Bien des « hommes » se retourneraient dans leurs tombes s’ils voyaient l’état actuel de la France, et si ils voyaient ce qu’est devenu une bonne partie de ceux que l’on prétend être des « nationalistes » (tel à l’état de ce qu’était le RPF/RPR et du FN actuels). Pour continuer le combat, en autre, de Bastien-Thiry, en aucun cas, nous devons lâcher prise en ne devant que des « mollusques » insipides !!!.

  12. Qu’il ait eu tort ou raison, ce qu’il a fait est digne d’éloges …
    Pour moi, ce fut un héro.
    Sa mort, une lamentable erreur …
    D’autres y ont échappé, pas LUI !!!
    BRAVO Jean-Marie, repose en paix.

  13. connait on le nom de l’officier qui commandait le peloton d’exécution. D’après mes recherches il s’agirait du colonel commandant le groupement de gendarmerie mobile d’Issy les Moulineaux?

  14. Après 50 ans, je suis toujours ému devant cet homme, ce chef qui au risque de sa vie a été au bout de son engagement patriotique. Je respecte sa mémoire et malgré les ans j’ai toujours des remerciements pour ceux qui n’ont pas accepté les décisions du président de l’époque.
    Bastien Thierry, Degueldre (assassiné au fort d’Évry), Piegs, Dovecar. Tous ces héros sont morts pour un honneur, celui de la France et de la parole donnée. Gloire à eux.

  15. Je voudrais corriger un point: Bastien Thiry n’a pas inventé deux missiles anti-char, ce n’était d’ailleurs pas son rôle car il était ingénieur militaire et suivait depuis le ministère les programmes de missiles.
    Le vrai père de ces missiles (et de bien d’autres comme les Exocet) est Emile Stauff.

  16. In memoriam – Jean-Emile Stauff (37) 1916-1999
    Mars 2000 ¬

    SOMMAIRE DE L’ARTICLE DE LEON BEAUSSART (37), ANCIEN DIRECTEUR ADJOINT DE LA DIVISION DE DE L’AEROSPATIALE ET JEAN GUILLOT, ANCIEN DIRECTEUR TECHNIQUE DE LA DIVISION DE DE L’AEROSPATIALE
    Jean-Emile Stauff est né à Strasbourg, pendant la Première Guerre mondiale, de parents alsaciens depuis des générations. Il tenait sans doute de ses origines une bonne part des qualités que nous lui avons connues, tout au long de nos carrières communes : clarté de vues, calme et fermeté dans ses décisions, persévérance dans leur mise en œuvre, tout cela servi par une intelligence hors de pair, alliée à une conception très humaine des relations, professionnelles ou personnelles.

    Dès ses études secondaires, il s’est senti attiré par les sciences et la technique. Orienté vers la préparation des grandes écoles d’ingénieurs, il réussit en 1937 – en 3/2 – à plusieurs concours, et choisit l’X. Il en sortira, en 1939, dans le corps des ingénieurs de l’aéronautique : ce choix aura-t-il été influencé par le fait que le capitaine commandant sa compagnie d’élèves était un officier aviateur ? Toujours est-il que la guerre éclate, et que J.-E. Stauff se retrouve jeune pilote de l’armée de l’Air, avant de pouvoir enfin suivre les cours de spécialisation de l’École nationale supérieure de l’aéronautique, alors repliée à Lyon.
    Il est ensuite affecté à l’Arsenal de l’aéronautique, service industriel d’État qui, de Villacoublay, avait été transféré à Villeurbanne, pour s’occuper des problèmes posés par les équipements de l’avion de chasse VB 10. Mais après l’occupation de la  » zone libre « , en 1943, avec ses camarades de  » l’Armée secrète « , il rejoint le maquis : il participera ainsi aux combats de la Libération, et recevra le grade de capitaine des Forces françaises de l’intérieur.

    Après la Libération, l’Arsenal revint en région parisienne s’installer à Châtillon-sous-Bagneux, dans les anciens Établissements Edgar Brandt.

    En 1946, l’ingénieur général M. Vernisse, directeur de l’Arsenal, décida de créer un nouveau  » sous-service  » – en fait, une section de bureau d’études – pour explorer et évaluer les travaux ébauchés durant la guerre par les Allemands dans le domaine des  » engins spéciaux  » ; il en confia la direction à J.-E. Stauff : ce fut l’embryon de ce qui allait, au fil des ans, devenir le Bureau d’études E5, puis finalement la Division des engins tactiques de l’Aérospatiale.
    J.-E. Stauff, qui parlait parfaitement l’allemand, fut envoyé en mission en Allemagne pour voir ce qu’il pourrait y récupérer comme matériel intéressant, et éventuellement comme personnel technique de haut niveau, ayant de l’expérience en ce domaine : c’est ainsi que d’assez nombreux ingénieurs et chercheurs allemands se présentèrent et acceptèrent de venir travailler en France :  » Ils n’étaient pas très nombreux dans le sud-ouest de l’Allemagne, se souvient Stauff, car presque tous les centres importants étaient dans le nord. On n’a pu  » trouver  » que ceux qui étaient dans la région de Friedrichshafen, c’est là qu’ils se sont présentés aux autorités françaises… C’étaient surtout des théoriciens, dont plusieurs furent affectés à E5. »

    Ces ingénieurs allemands se sont avérés très utiles pour le démarrage de nos premiers programmes de missiles, même si par la suite les ingénieurs français, par leurs travaux et leurs initiatives, ont pris activement la relève, et assuré l’essor de développements spécifiquement nationaux. À part le fait qu’on ne leur a jamais confié de postes de commandement, les ingénieurs allemands étaient traités exactement comme leurs collègues français, et les relations avec eux sont restées en général excellentes ; elles ont même souvent duré, sous la forme d’amitiés personnelles, jusqu’après leur retour en Allemagne, au bout de plusieurs années.

    C’est ainsi que commença, pour Jean-Émile Stauff, une carrière exceptionnelle, poursuivie pendant près de trente ans, à travers les vicissitudes de l’industrie aéronautique française. Sa petite mais fervente équipe de l’Arsenal, devenue un moment une  » mini-société nationale  » (SFECMAS), puis intégrée dans Nord-Aviation (ex-SNCAN) est finalement devenue la Division des engins tactiques (DE) de l’Aérospatiale : une croissance continue, motivée et soutenue par le succès technique et industriel de la plupart de ses produits, a fait passer le petit noyau initial de 7 ingénieurs, en 1946, à la taille d’une  » entreprise  » de quelque 6 000 personnes, dont environ 1 300 ingénieurs et techniciens de laboratoire, en 1974.

    En même temps, les quelques mètres carrés de bureaux du début ont évolué pour comprendre la totalité de l’établissement de Châtillon Gâtines, la quasi-totalité de l’usine de Bourges-Avions, l’usine de production d’engins de Bourges, et le centre d’essais et de recherches du Subdray, à une quinzaine de kilomètres de là.

    Les débuts furent sages et prudents. Se méfiant des programmes trop ambitieux, J.-E. Stauff s’arrêta, en accord avec les autorités de tutelle (I.G. Guy du Merlet (27), en particulier) et avec son directeur l’I.G. Vernisse, sur trois avant-projets de missiles, vraisemblablement inspirés par le souvenir de nos déboires de 1940, et s’appuyant sur des réalisations ou des projets allemands :
    . un missile air-air AA 10, avec déjà en vue une adaptation possible sol-air ; on se souvenait de l’écrasante supériorité de l’aviation allemande en 1940 ;
    . un petit avion cible sans pilote CT 10, pour l’entraînement à la lutte antiaérienne ; c’était une sorte de V1, plus petit et amélioré ;
    . un petit missile antichar SS 10, en souvenir aussi des percées de chars allemands en 1940, et il fallait alors y trouver une parade moins onéreuse que des chars plus puissants et plus nombreux…

    « Je crois, concluait J.-E. Stauff, que ces choix étaient bons : ces matériels ont abouti, parce qu’ils étaient simples. Cela nous a permis d’augmenter progressivement nos effectifs, et d’installer une petite équipe industrielle.» Ils ont effectivement abouti, adoptés par les Forces armées de la France, et de nombreux pays étrangers ; ce qui, d’ailleurs, nous a amenés à découvrir, puis à résoudre, toute une série de problèmes cruciaux pour leur mise en œuvre pratique (robustesse, maintenance, vieillissement, entraînement du personnel, etc.).

    Bien entendu, à mesure que l’utilité des  » petits missiles guidés  » s’affirmait, les besoins se diversifiaient, les contre-mesures aussi, ce qui obligeait à admettre dans les matériels un peu plus de complication technique. Ce fut souvent aussi, d’ailleurs, pour rendre l’emploi plus aisé : ainsi, dans les missiles antichars, la  » télécommande automatique « , qui asservit le missile sur la ligne de visée, permet au tireur de ne plus se soucier que de maintenir sa visée, sans devoir  » piloter  » l’engin…

    Dans d’autres cas (antinavires, par exemple), le recours à des moyens de guidage onéreux se révélait économiquement rentable. Tous ces choix étaient fondés sur une évaluation à la fois prudente et hardie de ce qu’on pouvait faire, et des chances de succès ; et ce fut un mérite de Stauff que d’avoir su non seulement rassembler, au cours des années, les personnels compétents qu’il lui fallait à tous les niveaux, mais aussi d’avoir pu faire régner, dans notre collectivité grandissante, un véritable esprit de travail en équipe. Il savait intéresser et entraîner les enthousiasmes et les énergies, quelles que soient leur origine, leur formation, donnant à chacun sa chance et les moyens d’arriver au résultat. Le palmarès est éloquent.
    À partir du très modeste programme initial de 1946, la Division des engins tactiques avait développé, mis au point et produit en série, en 1974 :
    . les engins antichars de première génération, SS 10, SS 11, SS 12 ;
    . les missiles air-air et air-surface, AS 12, AA 20, AS 20, AS 30
    . les engins cibles CT 10, CT 20, CT 41 et leurs dérivés R 20 (reconnaissance), M 20 (antinavires) ;
    . les engins antichars de deuxième génération Milan, Hot (en coopération franco-allemande) ;
    . le système sol-air Roland (en coopération franco-allemande) ;
    . les missiles antinavires de la famille Exocet ;
    . le système sol-sol nucléaire tactique Pluton.

    On notera que la coopération franco-allemande – commencée, dans une certaine mesure, dès l’origine – s’est finalement concrétisée, d’une manière fructueuse, dans le cas des antichars et du système Roland, pour lesquels elle a abouti à la formation du groupement d’intérêt économique  » Euromissile « . Les développements actuellement en cours sur le plan européen nous semblent bien confirmer qu’ici aussi, en son temps, J.-E. Stauff avait vu juste…

    Quand, pour des raisons strictement personnelles (non, il refusait euromissile et fut viré), il a décidé de se retirer en 1974, il pouvait certainement considérer avec fierté, et avec le sentiment d’avoir bien servi notre pays, les quelque trente années qu’il avait passées à créer et à développer une activité qui avait acquis une renommée mondiale.

    Pour la plupart de ceux qui l’ont connu, Jean-Émile Stauff fut un exemple, un guide, un conseiller compétent et bienveillant ; et pour beaucoup d’entre nous il fut, tout simplement, un Ami.

  17. Jean Bastien-Thiry était POLYTECHNICIEN INGÉNIEUR AÉRONAUTIQUE Travaillant sur les missiles.
    1O octobre 1927
    Naissance, à Lunéville, de Jean, Marie Bastien-Thiry

    Mars 1930
    Décès de la mère de Jean, qui laisse trois enfants: Jean, Hubert et Françoise

    Septembre 1931
    Remariage de son père.

    Décembre 1931 à juillet 1939
    La famille Bastien-Thiry réside à Metz, où le père de Jean est officier. Jean fait ses études au collège Saint-Clément.

    Octobre 1939
    Jean est pensionnaire. Sa famille habite Baccarat.

    Mai 1940
    Mme Bastien-Thiry part avec ses neuf enfants

    Octobre 1940
    Retour en Lorraine, installation à Lunéville. Études au collège Saint-Pierre Fourier. Scoutisme.

    Juin 1944
    Jean est reçu aux Baccalauréats Math-Elem et Philo. Bombardements de Lunéville. Jean se porte comme secouriste.Octobre 1944
    Entrée en mathématiques supérieures au lycée Poincaré de Nancy.

    Octobre 1945
    Entrée en mathématiques spéciales, pour la préparation à Polytechnique, à Sainte Geneviève de Versailles.

    Juillet 1947
    Jean est reçu au concours d’entrée à Polytechnique. (Promotion 1947)

    Octobre 1947 à octobre 1948
    Service militaire. (Artillerie) Poitiers, Draguignan, puis en Allemagne : Idar Oberstein et Wackenheim. (Observation aérienne)

    Octobre 1948 à juillet 1950
    École Polytechnique.

    Octobre 1950 à juillet 1952
    École Nationale Supérieure d’Aéronautique.

    28 août 1952
    Brevet de pilote.

    Octobre 1952
    Jean est affecté comme stagiaire au Centre d’Essais en vol de Brétigny. Entraînement intensif au pilotage. L’examen oculaire lui barre l’accès de l’École de Meknès.

    Janvier 1953
    Jean est détaché du C.E.V. de Brétigny au C.I.E.E.S. (Centre Interarmes d’Essais des Engins Spéciaux) à Colomb-Béchar.

    Octobre 1953
    Nommé ingénieur de 1re classe de l’Air.

    Octobre 1954
    Retour à Paris: Jean est nommé au Service Technique Aéronautique du Ministère de l’Air, comme ingénieur de marque des engins sol-sol (fusées téléguidées).

    Février 1955
    Mariage avec Geneviève Lamirand. Trois enfants naîtront de cette union : Hélène, Odile et Agnès.

    D’octobre 1954 à septembre 1962
    Jean donne une extrême impulsion à la création et à la mise en série des engins SS 10, SS 11, SS 12, dont la réussite est telle que l’étranger s’y intéresse vivement: missions aux U.S.A. en 1958 et en 1960.

    Avril 1957
    Nommé ingénieur principal de l’Air.

    1960 à Alger
    Journées des barricades (janvier). -Article de Jean dans « Forces Aériennes Françaises » sur l’utilisation du SS 11 en Algérie. -Articles parus dans Rivarol et Écrits de Paris sous un pseudonyme: « Sabotage des ailes françaises » et « L’aviation française à l’heure de la grandeur ».

    Janvier 1962
    Nommé ingénieur en chef de 2e classe de l’Air. Jean a grade de lieutenant-colonel.

    26 mars 1962
    La fusillade de la rue d’Isly, à Alger.

    8 avril 1962
    Référendum qui approuve les accords d’Evian.

    22 août 1962
    Attentat du Petit-Clamart contre le Général de Gaulle – aucun blessé.

    15 septembre 1962
    Arrestation de Jean Bastien-Thiry.

    28 janvier 1963
    Ouverture du Procès, au Fort-Neuf de Vincennes: La Cour militaire de Justice, juridiction d’exception, juge sans appel: elle a déjà condamné à mort le lieutenant Degueldre, les légionnaires Piegts et Dovecar. Le procès ne s’achèvera que le 4 mars. Les camarades du colonel Bastien-Thiry, qui comparaissent à ses côtés, sont:
    -Alain Bougrenet de la Tocnaye-36 ans- Lieutenant pendant la guerre d’Algérie.
    -Jacques Prévost-32 ans-Electronicien- Un des rares parachutistes sortis vivants de la bataille de Dien-Bien-Phu.
    – Gérard Buisines-Légionnaire, 36 ans.
    -Alphonse Constantin-Légionnaire, 36 ans.
    -Lazlo Varga-Hongrois, échappé de l’insurrection de Budapest, où il s’est battu à 14 ans: 20 ans.
    -Pascal Berlin – En classe de préparation à Saint-Cyr: 20 ans.
    -Pierre Magade – Jeune Pied-Noir sous les Drapeaux: 22 ans.

    Les autres membres du commando, dont la plupart furent arrêtés par la suite, étaient: Georges Watin, Serge Bernier, Louis de Condé, Jean-Pierre Naudin, deux autres jeunes Hongrois: Lajos Marlon et Gyula Sari et Bernadette Praloran.

    du 28 au 31 janvier
    Les avocats mirent en cause la légalité du décret déférant les accusés à leurs juges et la composition de la Cour. Il fallut une loi, qui intervint en cours de procès (20 février 1963) pour proroger la Cour militaire de Justice, qui aurait dû être dessaisie au profit de la Cour de Sûreté de l’Etat, qui elle, autorisait un pourvoi en cassation.

    du 31 janvier au 2 février
    Interrogatoire et déclarations des accusés.

    2 février 1963
    Le colonel Bastien-Thiry fait une déclaration devant la Cour militaire.

    du 12 au 23 février
    Dépositions des témoins.
    -12 témoins de l’accusation;
    – 3 médecins psychiatres;
    – 102 témoins de la défense, dont cinquante vinrent témoigner du drame de l’Algérie: pieds noirs, harkis, chefs musulmans, officiers, journalistes…

    25 février
    Réquisitoire de l’avocat général Gerthoffer. Demande la mort pour Bastien-Thiry, La Tocnaye et Buisines.

    du 28 février au 4 mars
    Plaidoiries. Ont plaidé successivement: Me Gibault, Me Fontaine, Me Cathala, Me Varaut, Me Szigeti, Me Prévost, Me Jacquet, Me Flécheux, Me Coudy, Me Labedan-Piussan, Me Louis François-Martin fils, Me François-Martin, Me Le Corroller, Me Wagner, Me Rambaud, Me Lemaignen, Me Engrand, Me Richard Dupuy, Me Tixier-Vignancour.
    Une sanction avait malheureusement éliminé des débats Me Isorni, pour son audace courageuse.

    4 mars 1963
    Verdict de la Cour militaire: Trois condamnations à mort: Bastien-Thiry, la Tocnaye et Prévost.

    8 mars
    Les avocats des condamnés sont reçus à l’Elysée. (Alain de la Tocnaye et Jacques Prévost seront graciés.)

    11 mars
    Jean Bastien-Thiry est exécuté au Fort d’Ivry.

  18. Extrait de la déclaration du colonel Bastien-Thiry, le 2 février 1963 devant la Cour militaire de Justice de Vincennes.
    « Le danger que court actuellement ce pays ne vient pas d’un risque de destruction physique ou matérielle : il est plus subtil et plus profond car il peut aboutir à la destruction de valeurs humaines, morales et spirituelles qui constituent le patrimoine français. Ce patrimoine provient d’un héritage qui est à la fois grec, latin, occidental et chrétien et repose sur une conception précise de la liberté et de la dignité de l’homme et des collectivités humaines et sur la mise en application de principes fondamentaux qui sont la recherche et le souci de la justice, le respect de la vérité et de la parole donnée et la solidarité fraternelle entre tous ceux qui appartiennent à la même collectivité nationale. Nous croyons qu’on ne viole pas impunément et cyniquement ces différents principes sans mettre en péril de mort, dans son esprit et dans son âme, la nation tout entière. »

  19. Bonjour, je n’ai jamais défendu De Gaulle, pour avoir fait fusiller Bastien-Thiry. Étant résolument contre la peine de mort.
    Aujourd’hui,je pose la question suivante à tous les nostalgiques de « l’Algérie française ». Que serait la France avec comme département le territoire algérien qui en 2005 comptait plus de 32 millions d’habitants!
    Surtout que c’est souvent les mêmes qui se plaignent qu’il y a trop d’étrangers en France…

  20. Je suis né le 03 novembre 1958 à Noisy les Bains Algérie (depuis 1962, cette bourgade se nomme Aïn Nouissi)Je suis donc pieds noir et fier de l’être et le revendique!!! Je m’interresse beaucoup à l’histoire de cette terre de FRANCE qu’était l’Algérie, la terre de mes ancêtres qui depuis 1863 avaient fait prospéré par leur sueur ce pays et l’avaient valorisé.Pour nous des dates comme le 19 mars 1962,le 11 mars
    1963 et combien d’autres encore sont à jamais marqué par le sceau de l’infamie, la trahison de ce traître de de Gaulle et des français de métropole qui par le référendum ont lâchement donné l’Algérie aux félouzes du fln.
    Des Hommes de la trempe de Bastien-Thiry, des Jouaux, Salan, Zeler, Challe, ceux qui ont été trahi par ce salopard de de Gaulle, ces hommes ne seront jamais oubliés et au contraire nous prendrons toujours exemple sur eux pour que perdure leurs actions!!!!!
    Vive l’O A S qui renaîtra très bientôt!!!!!!

  21. je suis née le 17 mars 1963 et mon père cet homme extraordinaire qu’il était, ma juste donné ces prénoms plaint de sens pour lui
    Didier Bastien Thierry, c’est sur je n’est pas connu cet homme que Bastien THIRY à était, mais je respect son nom et essai de faire honneur au prénoms que j’ai reçu en héritage.

  22. Précision: il ne s’agit pas du lieutenant-colonel mais de l’ingénieur militaire de l’air en chef de 2ème classe Bastien Thierry, ce qui ne retire rien au respect que j’ai pour cet homme courageux.

  23. Oui, souvenir et émotion pour ce Français fusillé pour avoir osé supprimer le traite et menteur…Oui priez pour sa famille, ses enfants qui peuvent être fiers, son épouse. Moi qui ne suis pas croyant je pense à lui et l’admire…sans savoir si j’aurais eu ce courage.

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